Sur le site du diocèse du Mans (Mgr Yves Le Saux), on trouve un texte d’un goût plutôt moyen (il s’agit d’une imitation de l’Evangile des Béatitudes, sur le
thème de l’immigration), dans lequel on lit ceci :
Il faut quand même rappeler ce que demande
Rome à propos du mariage entre 2 personnes n’ayant pas la même foi :
- “À l’exception de cas particuliers, le mariage entre catholiques et migrants non-chrétiens devra être déconseillé, avec toutefois plus ou moins de force, selon la religion de
chacun et selon les normes du CIC et du CCEO.”
Voici ce que dit le Code de droit canonique (CIC) à propos des mariages mixtes :
- “Le mariage entre deux personnes baptisées, dont l’une a été baptisée dans l’Église catholique ou y a été reçue après le baptême, et l’autre inscrite à une Église ou à une communauté
ecclésiale n’ayant pas la pleine communion avec l’Église catholique, est interdit sans la permission expresse de l’autorité compétente.”
22h00 : Précisions suite aux réactions parues sur Le Forum catholique.
Je n’attaque pas les évêques de France, même si de temps en temps, je me scandalise de certains de leurs actes. J’observe. Et dans ce cas précis, je constate que, sur le site du diocèse du
Mans, il y a une ambiguïté assez grave (quand on connait le droit de l’Eglise et le taux de séparations dans les couples mixtes).
J’ajoute que, contrairement à ce que dit ce lecteur, on ne peut pas classer les évêques en “bons” ou “mauvais”. La nature humaine est bien plus complexe. C’est pourquoi il faut regarder les
actes. Certains sont bons, d’autres mauvais. Et parfois chez la même personne.
Maintenant, fallait-il que je nomme Mgr Le Saux, évêque du Mans depuis seulement 1 an ? Je comprends qu’on me le reproche. Mais on ne peut pas non plus déresponsabiliser les
évêques et parler d’un chef isolé au milieu de collaborateurs hostiles ou sournois. Il y a des exemples d’évêques français, nommés récemment, qui ont, dès le début, choisi avec
attention leur entourage, dont leur chargé de communication. Le premier acte d’un chef, c’est de s’entourer en nommant des personnes de confiance.
Quant à la seconde critique parue sur le FC : l’Eglise n’appelle pas couple mixte un couple formé de
deux personnes de nationalité différente. Par couple mixte, elle évoque les couples formés d’un catholique et d’un baptisé non-catholique (et “couple dispar” quand il s’agit d’un catholique
avec un non-chrétien). Evidemment, si les gens du diocèse du Mans donnent un sens différents aux mots, nous ne sommes pas sortis de l’auberge…