Dans Le Figaro Magazine, Raphaël Stainville revient sur l’affaire
qui secoue le diocèse d’Evreux. Il écrit notamment :
“Si la Congrégation pour le clergé n’est pas encore officiellement saisie de ce dossier, il n’en demeure pas moins que les canonistes (les juristes spécialistes du droit canon) suivent de près
les événements. Pour l’un des prélats que nous avons pu interroger, «la décision de l’évêque d’Evreux est symptomatique d’une certaine idéologie du changement, propre à
l’Eglise de France, mais contraire aux résolutions du concile Vatican II». Et d’ajouter qu’«un curé n’est pas un fonctionnaire comme les autres que
l’on peut trimbaler de lieu en lieu. C’est d’abord un père et un pasteur qui a charge d’âmes, ce qui suppose une certaine stabilité.»
Un autre canoniste remarque à son tour que si l’évêque d’Evreux est dans son plein droit de révoquer un curé, il ne peut en revanche nommer un successeur si un recours est
engagé. Or l’abbé Michel, d’après nos informations, a déposé un recours en illicéité. Mgr Nourrichard est-il allé trop vite en besogne en nommant un nouveau curé et non un simple
administrateur ? Reste que c’est désormais à lui de répondre à ce recours, dans un délai d’un mois, avant de voir les tribunaux de Rome officiellement saisis de cette
affaire.”
D’après mes informations, l’abbé Michel est défendu par le même prêtre canoniste qui avait défendu avec succès l’abbé Cheval, curé de Courseulles-sur-mer, dans le diocèse voisin
de Bayeux, qui avait été victime d’une révocation par Mgr Pierre Pican, laquelle révocation avait été cassée par la Congrégation pour le Clergé en avril 2009.