Voici un exemple de l’herméneutique de la rupture condamnée par le Pape.
Mgr Géry Leuliet a cent ans aujourd’hui. Dans La Voix du Nord, cet enfant du Pas-de-Calais qui fut évêque
d’Amiens et reste l’un des derniers témoins vivants du Concile Vatican II, oppose Vatican II et la messe en latin :
- “On a l’impression que cela a été un grand bouleversement, mais le renouveau qui est sorti de Vatican II était en germe dans la société depuis longtemps. Il y avait des signes de
changements imperceptibles, à travers des événements qui semblaient banals… […] Je sais que certains sont restés nostalgiques du passé. De la messe en latin… Il faut se souvenir
qu’au départ, la Bible était en hébreu. Elle a d’abord été traduite en grec. Puis en latin au fil des évolutions du monde. Or, plus personne ne parle latin, aujourd’hui… La parole de Dieu ne
parvenait plus jusqu’aux hommes.”
On lit pourtant dans la première Constitution du
Concile Vatican II, à propos du rite latin auquel appartient Mgr Leuliet :
-
“L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins […] On veillera cependant à ce que les fidèles puissent dire ou chanter ensemble en
langue latine aussi les parties de l’ordinaire de la messe qui leur reviennent. […] Selon la tradition séculaire du rite latin dans l’office divin, les clercs doivent garder la
langue latine“.