Dans son hebdomadaire, Daoudal Hebdo, Yves Daoudal écrit :
- “Mgr Nourrichard est le type même de ces évêques des années 1970 qui faisaient la chasse à tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à une liturgie traditionnelle, au nom de
«l’esprit du Concile». Des évêques qui parlaient sans cesse de «dialogue», mais refusaient tout dialogue avec les catholiques attachés à la Tradition. Des évêques qui parlaient d’«ouverture»
et de «tolérance», mais étaient obstinément fermés et pratiquaient une intolérance hargneuse envers les plus fidèles de leurs fidèles. Des pasteurs qui dispersaient leur troupeau et
préféraient avoir des églises vides que de déroger à leur «pastorale». La différence est que Mgr Nourrichard n’est pas un vieil évêque cramponné à sa désastreuse pastorale de
l’après-concile: il a été sacré en 2005. Il est un clone des dinosaures en voie de disparition. Interrogé par France 3, il a déclaré: «Si vous regardez l’Evangile, jamais le Christ ne dit à
quelqu’un de rester là où il est. Il faut toujours sans arrêt aller de l’avant, partir, être en mouvement, annoncer le Royaume de Dieu.» Mgr Nourrichard confond l’envoi des apôtres en
mission, chargés d’établir l’Eglise dans le monde entier, et la vie des communautés chrétiennes une fois installées. Dès les Actes des apôtres et les lettres de saint Paul, on voit que des
pasteurs sont nommés pour s’occuper de ces communautés, et non pour «être en mouvement». - Le code de droit canonique stipule : «Le curé doit jouir de la stabilité et c’est pourquoi il sera nommé pour un temps indéterminé.» L’Instruction de la Congrégation pour le
clergé, Le prêtre pasteur et guide de la communauté paroissiale, soulignait: «L’office du curé, étant essentiellement pastoral,
requiert plénitude et stabilité.» Cette instruction était datée du «4 août 2002, mémoire liturgique de Saint Jean-Marie Vianney, Curé d’Ars, patron du clergé en charge d’âmes». En
outre, Benoît XVI a placé l’année sacerdotale en cours sous le patronage de saint Jean-Marie Vianney. Or le «curé d’Ars» est resté 40 ans curé à Ars, qui fut sa seule paroisse.”
S’ensuit une petite note sur Mgr Nourrichard :
-
“Christian Nourrichard, né en 1948, ordonné prêtre en 1974, a été sacré évêque le 18
décembre 2005 à Evreux, et nommé évêque d’Evreux le 28 janvier 2006. Le lendemain, 29 janvier 2006, était organisée une «fête du peuple de Dieu», dans la salle omnisports d’Evreux (avec
les publicités Conforama et Décathlon bien en vue au-dessus de l’autel), pour le départ de l’ancien évêque Mgr Jacques David et l’arrivée du nouveau. Lors de la procession des
offrandes fut apporté devant l’autel un monceau de cadeaux hétéroclites, au milieu desquels (en plein milieu, détaché des autres, bien visible), une grande pièce de tissu vert, avec la
représentation des mosquées de Médine et de La Mecque et la Chahada, la «profession de foi» musulmane qui est une condamnation du christianisme (photos). Il y avait aussi les représentants du diocèse anglican de Salisbury, car le diocèse d’Evreux est jumelé avec ce
diocèse anglican, et désormais ce sont des paroisses du diocèse d’Evreux que Mgr Nourrichard jumelle avec des paroisses anglicanes… Le 12 août de la même année, Mgr Nourrichard
participait à l’inauguration de la mosquée de Vernon, en compagnie du sénateur-maire et du consul général du Maroc. Dans ses voeux pour 2010, Mgr Nourrichard parle du réchauffement
climatique: hélas les décisions prises à Copenhague ne sont pas à la hauteur des défis à relever, mais «la perception lucide des réalités doit stimuler notre liberté de proclamer la
vérité unanimement reconnue» (la vérité de l’idéologie climatique, pas celle du christianisme). Et l’on note cette perle: «Solidaires des hommes nous le sommes tout autant du Royaume
de Dieu.» J’avoue que je n’arrive pas à comprendre ce que cela veut dire. La religion de Mgr Nourrichard est très étrange…”
L’affaire est maintenant relatée dans la presse
anglosaxonne. Sur le site du diocèse d’Evreux, le chancelier publie son procès-verbal des évènements du 3 janvier (à comparer avec les vidéos – le blog SPO relève
la perle qui explique la véritable raison de l’éviction de l’abbé Michel) et l’homélie de Mgr Nourrichard
est publiée (à comparer avec ce qu’écrit Yves Daoudal ci-dessus sur la stabilité nécessaire des communautés chrétiennes).