Dans une vidéo, datée du 8 novembre celle-là, l’évêque de Poitiers continue son attaque de l’Eglise. Lisez plutôt :
et il faut à tout prix le combler. […] Ou bien le manque est une chance que je crois, c’est la chance de créer autre chose, de faire autrement, et on avance jamais par les pauvretés, que
toute restauration, retour à un état antérieur, est voué à l’échec, parce que nous ne sommes plus dans un temps ni une société d’hier. Donc inventons, je ne prétends pas avoir trouvé le
fil à couper le beurre. Je ne prétends pas avoir le modèle unique mais je dis : c’est au moins une grande chance de pouvoir vivre en Europe, en France, ce que vivent les milliers et milliers
d’Africains, de Sud-Américains ou d’Asiatiques. Donc le manque nous divise. Je prends comme une incitation de l’Esprit à créer autre chose. [à savoir : remplacer les prêtres par des
laïcs, on connaît la chanson]
Le deuxième défi touche l’évangélisation. […] Si vous vous voulez mettre la ville de Niort à feu et à sang, faites une procession à Niort, la ville des assurances et des
mutuelles, à tous les coups, vous allez réanimer la libre-pensée, la franc-maçonnerie et tous les opposants. [Donc surtout, face aux christianophobes, faire profile
bas…] […]
Le troisième débat touche : qu’est-ce que l’Église peut recevoir du monde ? Alors je m’explique par les exemples : la féodalité s’est effondrée. Les terriers [ancêtres des
cadastres], ici, en Poitou, ont gardé des serfs « S.E.R. » (sic) et pas « C.E.R…S. » (sic), servus, esclave. Ce n’était pas le statut d’esclaves, c’étaient des gens qui avaient une
semi-liberté. C’est l’Église. Et s’il y a eu des révoltes contre les propriétés ecclésiastiques, c’est que l’Église était la dernière de toutes les réalités sociales à avoir conservé le
servage. Lorsqu’en 1848, Schoelcher – Victor Schoelcher – a réussi à faire supprimer l’esclavage, on ne peut pas dire que les cathos étaient aux premières lignes. Sur la condition féminine
aujourd’hui, et aussi bien que sur l’engagement écologique, on n’a pas été les premiers à prendre la course. [Tout ceci est parfaitement faux, Mgr Rouet reprenant à son compte un certain
nombre d’erreurs propagées par des gens peu catholiques, comme Renan. L’Eglise, par la voix de St Paul, puis des papes, a été la première à s’exprimer sur l’esclavage, comme sur le respect de la
femme et de l’environnement, encore aujourd’hui.]
Mgr Rouet aura 74 ans en janvier. Encore une année avant sa démission.