Lors d’une télé-conférence soutenue et payée par des organisations de croyants – toutes “progressistes”, faut-il le préciser… –, dont les Catholics (si peu…) in Alliance for the Common
Good, et qui aurait rassemblé 140 000 “écoutants” selon les organisateurs, Barack Obama, le 19 août, s’est lancé dans la critique frontale de ceux qui osent s’opposer à son projet de
loi pour la réforme du système de santé, c’est-à-dire et d’abord contre l’Église catholique qui est en pointe dans cette opposition.
Sans la moindre vergogne, Obama a osé déclarer : « On vous a dit que tout cela voulait dire que le gouvernement allait financer l’avortement. C’est faux. Ce n’est qu’un tissu de
mensonges répandu pour décourager les gens de se rassembler sur ce que je considère être le noyau de toute éthique et une obligation morale : prendre soins les uns des autres, et, pour moi, être
le gardien de mes frères et le gardien de mes sœurs ».
Usant, comme jamais auparavant, d’une rhétorique religieuse à des fins politiques – ce que ne permettent ni la Constitution ni la jurisprudence constante de la Cour Suprême –, l’agnostique
Obama en est venu à dénoncer les « faux témoins » qui diffusent la « désinformation » sur son projet de réforme du système de santé. Les évêques américains « faux
témoins », il fallait le faire. Super-Menteur l’a fait !
Les évêques avaient, à juste titre, dénoncé le risque implicite contenu dans le texte du projet de loi de permettre le financement légal de l’avortement sur fonds fédéraux. Or, depuis le 30
juillet, et l’amendement du député démocrate Lois Capps, voté à la majorité par la Chambre des Représentants, ce risque implicite est devenu explicite dans le projet de loi !
Super-Menteur le sait bien : c’est vraiment le voleur qui crie au voleur…