Lu sur le site du diocèse de Mgr Dubost, celui d’Evry :
Bonne Fête pour la fête du Sacrifice (l’Aïd-al-Adha).
Ce jour commémore le sacrifice d’Abraham. Une bête est consommée et partagée avec la famille et les plus démunis. Merci pour ce petit geste qui consolide le mieux-vivre ensemble.”
C’est tout. Les catholiques qui ne maîtrisent pas le catéchisme penseront que l’Abraham du Coran est identique à l’Abraham de la Bible. Alors qu’il ne s’agit pas du même Abraham, ni du même
sacrifice. Pour les musulmans, Abraham est un musulman qui agit en musulman. Il obéit à Allah parce que l’on doit toujours obéir à Allah, même si ce qu’il commande est absurde (comme le
soulignait Benoît XVI à Ratisbonne, avec les conséquences que l’on sait). Ainsi va-t-il sacrifier son fils Ismaël, mais au dernier moment Allah lui permet de racheter la vie de son fils en
immolant un animal. Dans la Bible il ne s’agit évidemment pas d’Ismaël, le fils maudit, mais d’Isaac, le fils de la promesse. L’épisode ne parle pas d’un commandement aberrant de Dieu, ni
de la « soumission » d’Abraham (comme dit le Coran), mais de la foi d’Abraham, de sa totale confiance en Dieu, sa confiance que Dieu n’agit pas de façon arbitraire, mais pour le
bien du croyant. Constatant cette foi qu’il a mise à l’épreuve en demandant à Abraham de sacrifier son « fils unique », Dieu sauve Isaac et un bélier le remplacera pour le sacrifice. Le fils
demandait à son père : « Où trouverons-nous un agneau pour l’holocauste? » Abraham avait répondu : « Dieu y pourvoira. » Cet épisode ne se comprend que dans une optique chrétienne : le fils
unique est le Christ, il se sacrifiera lui-même pour le salut de l’humanité, car il est l’Agneau de Dieu. Et ce sacrifice est unique comme le fils est unique. Il ne sert à rien de répandre
le sang des moutons. (source : Daoudal Hebdo n°14)