En septembre, le Pape Benoît XVI a nommé Mgr Ventura, nonce à Paris. Osservatore vaticano en avait dressé un portrait
élogieux, dont voici un extrait :
“A l’origine secrétaire du cardinal Casaroli, il a percé comme membre éminent du personnel diplomatique Sodano (lorsqu’il est
devenu évêque, il lui a demandé d’être son consécrateur), il passe pour être un pur ratzinguérien, ce qu’il a prouvé en huilant la nomination de Marc Ouellet à Québec, comme je dirai.
Chaleureux, parlant le français avec un net accent italien mais d’une aisance presque volubile (parler vite et beaucoup pour dire peu de choses est typique de la vieille époque, celle de
Casaroli), l’archevêque Ventura est un homme de grande expérience diplomatique : nonce en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Niger, il devint en 1999, nonce apostolique au Chili.
L’Amérique latine était sous le pontificat précédent le vivier des hautes personnalités diplomatiques du Saint-Siège. En 2001, il devint nonce apostolique au Canada avant les JMJ. Il est en
fait très semblable de sentiments au nonce Baldelli, mais Luigi Ventura a des années en moins, pas de sciatique, plus de vigueur et… n’a plus en face de lui la personnalité encombrante du
cardinal Lustiger. C’est le type du prélat romain traditionnel, qui ne manque pas de courage : il n’a pas hésité, il y a quelques années, à faire une visite officielle dans une paroisse
dirigée par un curé conservateur, ceci à la barbe de l’évêque particulièrement progressiste de Joliette (Mgr Lussier), qui a piqué une colère et n’a envoyé aucun délégué au nonce en visite dans
son diocèse. Il a montré un vif intérêt aux écoles et à la jeunesse catholiques, à la transmission de la foi, sachant que le Canada, jadis terre de chrétienté, est devenu un désert de foi.”
N’étant toujours pas entré en fonction, Golias signale que quelques évêques de France (sans les citer) en profitent pour retrouver une certaine liberté. Golias
va même jusqu’à prévoir un affrontement entre ces évêques et le nouveau nonce, ce que les polémiques de ces derniers jours pourraient confirmer. D’autant que Mgr Ventura n’était pas
présent à l’Assemblée plénière de la CEF début novembre.
Son entrée en fonction est prévue pour très bientôt. Et il pourra alors travailler attentivement ses dossiers, dont celui de la nomination des futurs évêques.
D’après nos informations, Mgr Luigi Ventura est un lecteur assidu du Salon Beige.