On peut lire sur le site du diocèse d’Arras ces propos de l’abbé Guy Pillain, délégué diocésain pour l’œcuménisme (la mise en valeur de certains passages est de moi) :
“J’accueille cette nouvelle avec une certaine tristesse, parce qu’elle est le reflet et la conséquence de profondes divisions au sein de la Communion anglicane… et nul ne peut se réjouir
des problèmes rencontrés chez une Eglise sœur.”
Il faut noter que, selon la terminologie définie par la Congrégation pour la doctrine de la Foi dans son document du 29 juin 2007, on ne peut pas parler d'”Eglise soeur”
pour les Anglicans, mais de communauté chrétienne car les Anglicans n’ont pas la succession apostolique (contrairement aux Orientaux). Il poursuit :
“Il semble cependant que le groupe principalement concerné s’était déjà séparé de la Communion anglicane depuis plusieurs années… les accueillir pourrait être une solution pour éviter un nouvel
émiettement d’Eglises ? Mais, cette solution peut laisser croire à une nouvelle forme «d’uniatisme», une conception de l’unité comme un retour pur et simple à la communion catholique.
Ce ne doit pas être le cas, ainsi que l’exprimait le cardinal Kasper (du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens) «nous ne
pêchons pas dans les lacs anglicans». L’œcuménisme, lui, continue par des dialogues et des rapprochements au niveau international… et au niveau local, ainsi qu’en témoigne la reprise du lien
entre le diocèse d’Arras et celui de Canterbury.”
L’abbé Pillain estime donc que l’oecuménisme pratiqué par le Vatican à l’intention de la Traditional Anglican Community est erroné car l’oecuménisme devrait empêcher les Anglicans de devenir
catholiques ! Mgr Jean-Paul Jaeger, évêque d’Arras (photo), a-t-il pris connaissance de ces propos sur le site de
son diocèse. Si oui, c’est que, malheureusement, il les approuve ; si non, il serait judicieux qu’il s’en préoccupe et rappelle à Monsieur l’abbé Pillain son devoir d’obéissance à
Rome.