Isabelle de Gaulmyn, envoyée spéciale du quotidien “catholique”, a écrit son
compte-rendu de la conférence épiscopale à Lourdes. Intitulé “De nouveaux chemins proposés aux
communautés chrétiennes“, son
article est une succession de constats sur le manque de prêtre et se termine par un acte de militantisme en faveur du mariage des prêtres. Pour elle, seule l’ordination d’hommes mariés est une
solution à la crise des vocations. Selon elle, certains évêques français (mais elle se garde de donner des noms), regrettent que les réflexions sur l’avenir de l’Église se fassent “sans poser
les questions de changement des règles, comme la possibilité d’ordonner des hommes mariés.”
“Le sujet reste tabou pour les évêques français, mais il a été abordé très directement par Mgr Edmond Djitanghar, évêque de Sarh (Tchad), venu rendre compte du Synode
africain. En Afrique, a-t-il expliqué, des catéchistes bien formés, et avec une grande expérience, font des chefs de communautés à l’autorité importante et crédible, et «le jour où l’on
pourra ordonner des hommes mariés, ils seront prêts».”
Madame de Gaulmyn s’oppose ainsi à la discipline de l’Eglise latine et au Concile Vatican II. Le
Directoire pour le ministère et la vie des prêtres (n°57 et suivants) indique
:
“Convaincue des profondes motivations théologiques et pastorales qui soutiennent le rapport entre célibat et sacerdoce,
éclairée par le témoignage qui en confirme encore aujourd’hui, malgré des cas douloureux, la validité spirituelle et évangélique dans tant de vies sacerdotales, l’Église a réaffirmé
durant le Concile Vatican II et dans le magistère pontifical postérieur sa «ferme volonté de maintenir la loi qui exige le célibat perpétuel librement choisi pour les candidats à l’ordination
sacerdotale dans le rite latin». Le célibat en effet est un don que l’Église a reçu et sur lequel elle veut veiller, convaincue qu’il est un bien pour elle-même et pour le monde. […]
Les difficultés que certains opposent encore aujourd’hui, s’appuient souvent sur de faux prétextes“.
Hier à Brescia, Benoît XVI a évoqué son prédécesseur le Pape Paul VI et sa défense du célibat sacerdotal :
“En cette Année Sacerdotale,
je souhaite souligner combien elle intéresse et implique de façon particulière les prêtres, auxquels le Pape Montini réservait toujours une affection et une sollicitude particulières. Dans son
encyclique sur le célibat sacerdotal, il écrit: «saisi par le Christ Jésus» (Ph 3,12) jusqu’à s’abandonner totalement à Lui, le prêtre se configure plus parfaitement au Christ
également dans l’amour avec lequel le Prêtre éternel a aimé l’Eglise son Corps, s’offrant tout entier pour elle. La virginité consacrée des ministres sacrés manifeste en effet l’amour
virginal du Christ pour l’Eglise et la fécondité virginale et surnaturelle de cette union» (Sacerdotalis caelibatus, 26).