Les lecteurs pourront se reporter à mon premier post, début novembre, concernant les propos scandaleux que l’évêque de
Langres, Mgr Gueneley, a tenu en août dernier. Propos qu’il a nié, par la voix de sa déléguée épiscopale à
l’information.
Monde &
Vie revient sur cette affaire :
- “nous avons retrouvé les distributeurs du tract. A Monde et Vie, nous avons donc les témoins de ce pas de clerc sous le coude. Ces témoins étaient plusieurs. Ils
sont scandalisés des démentis que l’évêque Gueneley a osé demander de produire à Véronique Gallissot, déléguée épiscopale à l’information, qui n’était évidemment pas sur place et s’est
contentée de dire ce qu’on lui a demandé de dire. Le fait est en tout cas, brut, incontournable : devant de simples fidèles, un évêque français s’est abaissé à prendre pour cible trois de
ses confrères dans l’épiscopat. Entouré de sa garde rapprochée, rassemblée autour de lui, face à quelques tracteurs pétrifiés, qui cherchaient seulement à obtenir une messe traditionnelle
selon le Motu proprio (ce qui n’existe pas encore dans le diocèse) et qui donnaient l’exemple de quelques évêques compréhensifs, le Successeur des apôtres à Chaumont, Langres, Joinville et
autres lieux s’est écrié : «Mgr Centène, on l’a fait plier. Mgr Aillet, on lui donne trois ans. Après, nous verrons. Dominique Rey, son diocèse finira par couler».
Notons que le premier cité, Mgr Centène est actuellement évêque du diocèse de Vannes
; je pense qu’il appréciera d’être considéré par son confrère comme un évêque «plié». Mgr Aillet est le jeune et fougueux évêque de Bayonne : dans trois ans, aura-t-il tellement vieilli
? Quant à Mgr Dominique Rey, évêque de Toulon, c’est lui qui possède, depuis au moins deux ans maintenant, le plus grand nombre de séminaristes. Il y a plus de jeunes qui se préparent à
devenir prêtre à Toulon qu’à Paris… S’il coule un jour, ce sera de surcharge ! Mais je crois qu’en ce domaine comme en beaucoup d’autres, abondance de biens ne nuit pas… Le naufrage de
Mgr Rey est simplement un vilain fantasme auquel publiquement cède son confrère Mgr Guéneley, avec une de ces délectations qu’autrefois, non sans raison, on appelait moroses.- Oh ! Ces mots doux ne seraient rien. On est tellement habitué au mépris des évêques français pour leurs fidèles que l’on n’est guère surpris de constater qu’ils se méprisent aussi entre
eux. Mgr Guéneley fait partie de ces évêques de l’Est de la France qui s’appuient les uns sur les autres pour refuser a priori toute idée de réforme de la réforme de Vatican II. Les
derniers idéologues ? C’est eux ! Cela signifie de leur part des prises de position qui ne sont pas seulement religieuses, mais aussi politiques. Ainsi, dès les premiers numéros de son
Bulletin diocésain, Mgr Gueneley a-t-il éprouvé le besoin de faire savoir à ses diocésains qu’il participait à certaines réunions du Cercle Condorcet, un groupe de réflexion dont on ne
peut pas douter de l’orientation quand on considère le patronage sous lequel il est établi et quand on se souvient de la généalogie qui est la sienne et qui le fait remonter à la Ligue
française de l’enseignement, qui a créé ce Cercle en 1987 pour prendre la suite des Cercles Jean Macé. Voilà pour la politique. Mais du point de vue religieux qu’en est-il ? En écoutant
Mgr Gueneley en podcast sur RCF, on se rend compte par exemple qu’il n’a aucune prévention contre les protestants. Il explique que le dimanche de la Mission est marqué dans
son diocèse par l’arrivée de deux Pasteurs protestants « qui sont là pour plusieurs années » et qui vont « parler avec les gens et les rencontrer » (sic).
C’est une des deux initiatives dont l’évêque impavide crédite sa « semaine de la mission ». Vis-à-vis des protestants, il est vraiment très ouvert ! Mais à quoi n’est-il pas ouvert ?
Aux catholiques de Tradition.”