Alors que l’année dernière, les évêques avaient pris position pour que le Téléthon cesse de financer la recherche sur les embryons – recherche doublement destructrice puisqu’il s’agit, d’une
part, d’éliminer les embryons malades au lieu de les guérir et, d’autre part, de tuer des êtres humains pour faire des expériences sur les cellules souches embryonnaires, ce qui n’a
encore jamais donné de résultat sur l’homme (contrairement aux recherches sur les cellules souches adultes) – les évêques, donc, brillent par leur silence cette année. Alors que les critiques de
Pierre Bergé sur l’emploi de l’argent du Téléthon étaient une perche à saisir.
Pourtant, ils ne sont pas tous tombés malades puisqu’ils ont trouvé le temps
de réagir à propos de la conférence de Copenhague.
Il semblerait que nos évêques, entièrement focalisés sur la prochaine révision des lois bioéthiques (au printemps), aient décidé de se taire sur le Téléthon, comme ils l’avaient fait lors de l’adoption de la loi Veil en 1975, espérant que leur silence
sur ce sujet les rendrait audible sur l’autre. Rien n’est moins sûr. Mais pour s’en garantir, il est probable qu’ils aient même demandé à celui qui avait provoqué la polémique l’an dernier,
de rester silencieux cette année. En effet, ce dernier n’écrit essentiellement que sur la révision des lois de bioéthique, alors que l’année passée, il avait été prolixe sur le Téléthon.
Ce calcul épiscopal est certainement erroné et il se pourrait que ce silence, non seulement ne paie pas, mais en plus qu’il provoque l’effet inverse. Aujourd’hui, seule l’Eglise hausse la voix
pour défendre la vie. Le silence de nos épiscopes sur le Téléthon ne peut qu’encourager les partisans de la culture de mort à aller plus loin dans la transgression. En outre, le Téléthon
et les lois bioéthiques sont liées puisque le premier peut agir grâve aux secondes. Et le moment est propice pour affirmer que la recherche sur l’embryon est moralement criminelle et
scientifiquement une impasse, puisque la mission d’information parlementaire sur la révision des lois de bioéthique arrive au terme de ses travaux et que le rapporteur, Jean Leonetti, rendra
son rapport mi-décembre.
Ce qui se trame en matière de bioéthique n’est pas rassurant et il est fort probable que de nombreux embryons soient massacrés dans les années qui viennent. Malgré et un peu à cause de nos
évêques.