Dans son homélie, décidément très riche, au congrès eucharistique d’Ancône, Benoît XVI a évoqué le discours du Christ sur le pain de vie, et a expliqué que la réaction des disciples, dont beaucoup desquels ont ensuite abandonné le Seigneur, n’est pas très différente de notre résistance
“face au don total qu’il nous fait de lui-même. Car accueillir véritablement ce don, signifie se perdre soi-même, se laisser impliquer et transformer jusqu’à vivre de lui”.
La difficulté de l’acceptation de ce don, a-t-il ajouté, tient à ce que
“souvent, nous confondons la liberté avec l’absence de liens, avec la conviction de pouvoir faire seuls, sans Dieu qui est vu comme une limite à la liberté. C’est une illusion qui devient vite une déception générant l’inquiétude et la peur”.
Comme toujours, le Pape insiste sur le danger de cet humanisme sans Dieu, qui transforme liberté en “autonomie” (au sens étymologique de se donner sa propre loi et même d’être sa propre origine – ce qui n’est rien d’autre que le “Eritis sicut Dei” du serpent tentant nos premiers parents…). Sans un retour du primat de Dieu Créateur, nous nous condamnons aux totalitarismes les plus mortifères. Qui d’autre que les pontifes romains a encore le courage de tenir ce discours dans notre société post-moderne?
Source: VIS