Lors de l’audience de mercredi, Benoît XVI a évoqué la figure de Moïse, médiateur entre Dieu et Israël:
“Si Dieu avait fait périr son peuple, cela aurait pu être entendu comme une incapacité d’accomplir son propre dessein de salut. Seigneur bon et sauveur, garant de la vie, de la miséricorde et du pardon, de la libération du péché et de la mort, Dieu ne pouvait agir ainsi… Moïse a vu le Dieu du salut et a été envoyé par lui comme médiateur en vue de la libération divine. Dans sa prière, il s’est fait l’interprète d’une double inquiétude, le sort de son peuple et l’honneur dû au Seigneur… Amour des frères et amour de Dieu, qui sont indissociables, se sont mêlés dans sa prière d’intercession. Le médiateur Moïse est tendu entre ces deux amours qui, dans la prière, fusionnent dans un seul voeu du bien… L’intercesseur ne demande pas pardon pour le péché des siens, n’avance pas de possibles excuses, n’en appelle pas à la clémence d’un Dieu libre et amour, qui ne cesse d’aller à la recherche de qui s’est éloigné… Moïse lui demande de se montrer plus fort que le péché et la mort, provoquant par sa prière une révélation divine.”
Et le Pape d’ajouter que les Pères de l’Eglise
“ont vu en Moïse, face à face avec Dieu au sommet du Sinaï, l’intercesseur de son peuple, une préfiguration du Christ qui, en haut de la croix, était en présence de Dieu comme fils et non plus seulement comme ami… Cette intercession n’est pas une simple solidarité ou identification avec nous… Elle nous apporte le pardon qui nous transforme. Nous devons méditer la réalité d’un Christ face à Dieu, qui prie pour l’homme et s’identifie à chacun de nous. Du haut de la croix, il ne nous remets pas de nouvelles tables de la loi mais lui même comme marque d’alliance”.
Du nouveau sur Moïse. Consultez cet article de Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Exode