Une belle histoire lue sur le Salon beige. Elle émane de Mohammad Al-Sammak, conseiller politique du grand mufti au Liban:
“L’archevêque de la ville [La Valette, à Malte] m’a présenté au pape avec d’autres participants qui provenaient soit de pays arabes soit de pays occidentaux. A peine l’archevêque eut-il prononcé mon nom et celui de mon pays de provenance, le pape prit ma main dans les siennes et me dit : « du Liban ?… et que faites-vous pour le Liban ? » et ma réponse immédiate fut : « Et vous, que faites-vous pour le Liban ? ».
A cette époque-là, la guerre civile au Liban était dans une de ses phases de destruction. Les victimes tombaient en pleine rue, les maisons s’écroulaient sous la violence des bombardements, et les fermes brûlaient avec tout ce qu’il y avait dedans, bétail et récoltes. Le pape fut surpris par ma réponse, et le visage un peu rougi me répondit : « Vous verrez ce que nous ferons pour le Liban… mon fils, le moment n’est pas venu d’en dire plus ». […]
Chaque fois que je viens en visite à Rome, je me rends sur sa tombe au Vatican, je m’arrête pieusement au pied de celle-ci et je dis : Pardonnez-moi, monsieur. J’ai vu ce que vous avez fait pour le Liban … mais j’ai honte de vous raconter ce que nous avons fait nous.”
Et nous, chrétiens d’Occident, n’aurions-nous pas, nous aussi, matière à rougir de ce que nous avons fait (ou n’avons pas fait, plutôt!) pour le Liban?…