Benoît XVI a reçu les participants à l’assemblée plénière de la Commission pontificale pour l’Amérique latine:, à qui il a notamment rappelé:
“La foi doit être la source première d’une piété populaire qui ne doit pas se réduire à la simple expression culturelle de telle ou telle région. Elle doit être étroitement liée à la liturgie, laquelle ne saurait été remplacée par quelque autre expression religieuse.”
Chez les dominicains, j’ai pu découvrir qu’il y avait une sorte de fossé entre la piété populaire et les personnes ayant une foi plus intellectuelle, surtout des prêtres et des professions intellectuelles.
Par ailleurs, un dominicain m’a dit que la piété procédait par addition de couches successives (de quoi? je le saisis mal), tandis que la mystique procédait par élimination de la poussière pour aller au coeur.
C’est dans la piété dire “populaire” que se trouvent quelquefois – souvent – les plus justes expressions de la vie spirituelle (chapelet, pèlerinages, etc.) : voir sainte Thérèse d’Avila, par exemple. Avant elle, voir saint Bernard et l’expression de sa piété mariale.
Maintenant, il est vrai que, comme dans les expressions intellectuelles de la foi (théologiques), une critique doit être opérée : certains exclusivismes sont dommageables quand ils ne sont pas éclairés par les sources vives de la Tradition biblique et spirituelle. (Si j’en crois telle paroissienne, par exemple, la Vierge de Medjugorje m’envoie un message quotidien, comme à mes confrères : bon, je veux bien, mais d’abord le message est peu éloquent, ensuite les “apparitions” ne sont pas reconnues, enfin, est-elle vraiment un intermédiaire, etc.?)
Respect, accueil, discernement. Des maîtres-mots!