Mgr Michel Schooyans, professeur émérite de l’université catholique de Louvain, est interrogé par La Nef:
“Nous sommes entrés dans une nouvelle révolution culturelle. L’ONU est en train de mettre en place une conception nouvelle du droit. Les vérités fondatrices de l’ONU concernant la centralité de l’homme dans le monde, exposées dans la Déclaration de 1948, sont peu à peu désactivées. Selon la nouvelle conception onusienne du droit, aucune vérité sur l’homme ne s’impose à tous les hommes. Les droits de l’homme ne sont plus reconnus comme des vérités devant lesquelles on s’incline ; ils sont l’objet de procédures, de décisions consensuelles. Nous négocions et, au terme d’une procédure pragmatique, nous décidons, par exemple, que le respect de la vie s’impose dans tels cas mais pas dans d’autres, que l’euthanasie doit être libéralisée, que les unions homosexuelles ont les mêmes droits que la famille monogame et hétérosexuelle, etc. Ainsi naissent de soi-disant « nouveaux droits de l’homme », toujours renégociables au gré des intérêts changeants de ceux qui peuvent faire prévaloir leur volonté.”
(via le Salon beige)
ce qui se passe à l’ONU est simplement le résultat des erreurs incluses dans les 16 documents de Vatican II notament sur la liberté de l’homme dans Dignitatis humanae qui met l’homme au centre du monde au lieu de Dieu…
Mgr Schooyans a raison de dénoncer l’inflation de “droit de l’hommisme” de l’ONU mais quant à nous faire croire que ce serait une corruption de l’esprit de la charte de l’ONU… C’est le même schema mental que celui qui se lamente des dérives d’après Vatican II sous prétexte qu’il s’agirait de “trahisons” de ce “bon concile”.
Pour en revenir à l’ONU, Mgr Schooyans reprend ici la thèse de son livre “La face cachée de l’ONU”. Selon lui, la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 serait dans le droit fil des droits naturels de la personne tels qu’on peut les déduire du droit naturel et chrétien. Cette thèse est à se rouler par terre de rire. Les Nations unies sont fondées (enracinées) sur les idéaux universels de la franc-maçonnerie, pas du christianisme. Ne faisons pas dire à l’ONU le contraire de ce qu’elle a toujours dit d’elle-même.
Malheureusement, certains sont prêts à nier que le nez soit au milieu du visage, simplement pour ne pas réviser leur modération de principe.
Dommage car la dénonciation des pseudo “droits de l’homme de la 3e génération” est très juste. Il faudrait simplement avoir la clairvoyance et le courage de remonter jusqu’à leurs causes.
Madame Dumoulin, ce n’est pas comme tel le Concile Vatican II, c’est le bienheureux pape Jean XXIII qui, dans son Encyclique du 1er avril 1963, “Pacem in terris”, a reconnu la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 comme un patrimoine commun de l’Eglise catholique et de l’Humanité tout entière.
Voulez-vous aussi remettre cela en cause, cela, c’est-à-dire, le Magistère de ce Pontife, et le contenu de son Encyclique?