J’ai pris connaissance hier d’un article de Disputationes theologicae, dont il semble qu’il vise à “torpiller” les négociations canoniques et les conversations doctrinales entre la congrégation pour la Doctrine de la foi et la Fraternité St Pie X.
Je m’apprêtais à y répondre, mais je m’avise ce matin que mon confrère Christophe Saint-Placide l’a fait beaucoup mieux que je ne saurais le faire. Je vous conseille vivement d’aller le lire, mais, si vous êtes pressé, voici les extraits les plus significatifs:
“1/ L’article fait état des rumeurs selon lesquelles les colloques organisés par la Commission Ecclesia Dei, dans le cadre de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, serait notoirement un « échec » faisant apparaître à tous que la Fraternité est schismatique. Rumeurs infondées […].
2/ L’article semble donner une nouvelle inédite : une solution canonique avantageuse va être proposée (il précise « avant l’été ») à la FSSPX, de type ordinariat, qui lui assurerait une indépendance d’action vis-à-vis des évêques. En fait, cette information contredit partiellement les rumeurs sur l’échec des discussions, et elle est connue depuis longtemps. […]
3/ Enfin, pour le coup, avec juste raison :
– L’article se plaint du fait que ce que ces colloques n’ont pas réglé le fond du problème de Vatican II. Mais ces colloques ont eu lieu. Ce qui, joint à d’autres événements […], montre que désormais que « la parole est libérée » et que ce travail de réajustement à propos du Concile va désormais pouvoir continuer à l’air libre.
– L’article se plaint du fait qu’une solution très avantageuse pour la FSSPX pénalise les instituts Ecclesia Dei, qui n’ont pas, à la différence de la FSSPX d’évêques propres.”
La critique de Disputationes theologicae repose sur de simples rumeurs, qui effectivement circulent à Rome, sur l’échec des conversations doctrinales. Mais ces rumeurs ne reposent sur rien de tangible. Ceux qui ont déjà rencontré Mgr Pozzo savent que l’homme professe un remarquable culte du secret. On imagine mal les théologiens romains se répandre dans la Ville éternelle sur le prétendu échec des conversations doctrinales. Comme on croit comprendre que les participants du côté d’Ecône sont, de leur côté, satisfaits de ces conversations, les rumeurs en question ne peuvent venir que de sources: soit l’agacement que tel participant romain a manifesté contre la tournure d’esprit (beaucoup plus que la doctrine…) des interlocuteurs de la FSPX; soit de l’agitation médiatique des quelques prêtres de la FSPX hostiles à ces conversations qui, sans en savoir plus que nous sur la réalité concrète de ces conversations, se répandent largement sur internet en “informations” d’ailleurs contradictoires.
Au demeurant, comme le remarque St-Placide, il est un peu paradoxal de dire à la fois que les conversations doctrinales sont un échec et que la solution canonique est déjà bouclée!
Quant à cette dernière, elle est évoquée depuis si longtemps qu’on voit mal où se situe le scoop, sinon dans l’annonce chronologique (avant l’été), qui reste à vérifier. En attendant, chacun sait depuis longtemps que le statut canonique proposé la FSPX serait beaucoup plus favorable que tout ce que les instituts Ecclesia Dei ont pu obtenir en 23 ans. Pour une raison simple: la FSPX a des évêques. On voit mal comment elle pourrait recevoir un statut moins favorable que l’administration apostolique de St Jean-Marie Vianney, à Campos.
Le vrai problème que soulève Disputationes theologicae, c’est que les instituts Ecclesia Dei qui ont été fidèles dans des circonstances souvent difficiles risquent fort d’être finalement moins bien traités que la FSPX, malgré sa “rébellion”. Mais, outre que cela ne serait pas vraiment contradictoire avec l’image de Dieu que nous a donnée Notre-Seigneur dans la parabole du fils prodigue, il me semble que cela relève d’une erreur de perspective: si la FSPX rentre dans la périmètre visible de l’Eglise, elle ne sera pas seule à en profiter, tous les instituts Ecclesia Dei, tous les prêtres appliquant Summorum pontificum, et plus largement tous ceux qui contribuent à la “réforme de la réforme” ou, doctrinalement, au développement de “l’herméneutique de continuité” (ou de ce que certains commencent à appeler “l’herméneutique de Tradition”), en profiteront également. Il est clair que c’est d’ailleurs plutôt cette perspective-là qui provoque les réticences de certains épiscopats…
Lisez Fidelter, Benoit XVI est attaqué de toutes parts avec haine. L’abbé Gleize remet en cause la procédure actuelle de canonisation comme étant infaillible. Mgr TISSIER dans son dernier livre dit que Benoit XVI est pire que Luther !!!
FSPX ne veut pas entrer dans l’Eglise, elle dérive vers un SEDEVACANTISTE qui cache son nom.
Je relève cette partie de phrase :
“(…) risquent fort d’être finalement moins bien traités que la FSPX, malgré sa « rébellion »”
Petite remarque : il n’y a jamais eu de “rebellion”, seulement une fidélité à la foi et à la doctrine catholique de toujours.
Mgr Lefebvre, lui non plus, n’a jamais été infidèle et la FSSPX s’efforce de suivre son exemple.
Celui qui est fidèle à l’enseignement du Christ et du Magistère de l’Eglise ne peut être infidèle à l’Eglise.
Il faut s’appliquer, et tel est le but des “négociations”, à déterminer les points où le Concile Vatican II n’a pas été fidèle.
Même les Instituts Ecclesia Dei connaissent bien ces points.
Les Instituts Ecclesia Dei qui considèrent qu’ils ont été “fidèles”, comme dit ci-dessus, ne l’ont pas été plus que la FSSPX.