Je lis sur le blogue du vaticaniste Sandro Magister cette analyse qui va à l’encontre des idées généralement répandues sur les révolutions arabes (et des miennes en particulier) et qui peut donc être utile à méditer (tout en se gardant de tout irénisme, qui serait parfaitement déplacé compte tenu des actuels massacres de nos frères coptes):
“Sur la place Tahrir, lorsqu’avait lieu la prière coranique, les chrétiens coptes formaient la haie pour assurer la protection des musulmans prosternés. On a également vu au Caire des affiches portant la croix et le Coran l’une à côté de l’autre, ainsi que l’inscription : “Égyptiens, une seule main”. L’opinion du père Samir est que l’unité entre musulmans et chrétiens que l’on a pu voir à l’œuvre pendant les journées de la rébellion est le signe que ce n’est pas l’islamisme fondamentaliste qui dirige le virage en cours, ni en Égypte ni dans les autres pays d’Afrique du Nord et du Golfe.
La révolution qui bouleverse actuellement les pays arabes n’est certainement pas partie des mosquées. La plus célèbre et la plus influente des mosquées sunnites, la mosquée Al-Azhar du Caire, est tout de suite apparue hors jeu. Ses dirigeants, qui ont tous été nommés par le président Moubarak, paient eux aussi le prix de la chute de celui-ci.”