Bien cachée dans les notes des lineamenta, je découvre cette citation “assassine” de Benoît XVI:
« Dans les décennies qui suivirent le Concile Vatican II, certains ont interprété l’ouverture au monde non comme une exigence de l’ardeur missionnaire du Cœur du Christ, mais comme un passage à la sécularisation, en trouvant dans celle-ci plusieurs valeurs d’une grande profondeur chrétienne, comme l’égalité, la liberté et la solidarité, et se montrant disponibles à faire des concessions et à découvrir des domaines de collaboration. On a ainsi assisté à des interventions de certains responsables ecclésiaux dans des débats éthiques, en réponse aux attentes de l’opinion publique, mais on a cessé de parler de certaines vérités fondamentales de la foi, comme le péché, la grâce, la vie théologale et les quatre fins de l’homme. On est tombé inconsciemment dans l’autosécularisation de nombreuses communautés ecclésiales; celles-ci, espérant attirer ceux qui étaient loin, ont vu s’en aller, dépouillés et déçus, ceux qui y participaient déjà : nos contemporains, lorsqu’ils nous rencontrent, veulent voir ce qu’ils ne voient nulle part ailleurs, c’est-à-dire la joie et l’espérance qui naissent du fait d’être avec le Seigneur ressuscité. »
Je soumets une réflexion que j’ai entendue sans la cautionner ou la récuser :
“Le XIXe siècle et le début du XXe siècle ont été un moment de confrontation forte entre l’Eglise et l’Occident, et le Concile Vatican II a permis par son ouverture de mettre fin à cette opposition contre-productive”.
Je crois que Benoît XVI répond bien à cette assertion, lui qui a d’ailleurs été au coeur du Concile et de l’après-concile.
Ceux qui partirent à cause de cela étaient-ils chrétiens ou de religion coutumière catholique ? La multiplication des règles et des préceptes et des coutumes – qui n’ont rien à voir avec la Tradition – que le Christ condamne explicitement est une grave faute de notre malheureuse Eglise engluée dans une fausse compréhension de sa mission qui n’est pas d’annoncer l’Evangile avec des mots mais avec des gestes d’amour ! Et là, nous sommes bien loin des dentelles et autres capa magna mais au cœur de la foi.
Comme d’habitude,le Très Saint Père s’exprime habité du souffle de l’esprit,n’en déplaise à certains interdits de séjour sur Americatho!
Erasmus minor,vos commentaires seraient plus appropriés(et surtout appréciés) sur le site de golias!
Thierry, vous avez raison, mais Erasmus Minor est un protestant impénitent qui s’ignore. Cette manie d’opposer le Christ et l’Eglise, c’est un signe sûr de déviation.