Dans le n° de “Présent” dont je parlais tout à l’heure, il y a également un entretien avec Mgr Louis Sako, archevêque de Kirkouk (Irak), où je lis:
« La mentalité occidentale ne permet pas de comprendre pleinement ce risque. En Orient, tout est religieux, même la conception du politique, il n’y a pas séparation entre le politique et le religieux comme en Occident, où l’on est face à un vide terrible. Nous sommes confrontés à deux extrémismes: le premier est religieux, musulman, oriental ; le deuxième, occidental, c’est le laïcisme qui ne veut même pas reconnaître que l’histoire de l’Occident est chrétienne. Toutes les valeurs chrétiennes sont tenues à l’écart, confinées dans la sphère privée de la personne. Ce n’est pas une violence matérielle mais cette posture est contraire à la démocratie. En Orient, au contraire, c’est l’inverse, la religion envahit tout. »
Je peux vous dire, monseigneur, qu’en Occident, sans nous vanter, nous percevons fort bien ces deux dangers.
Mais en Orient même s’élèvent des voix pour nous prévenir qu’il ne faut pas être si pessimiste.
l’oeucumenisma ne marchera jamais avec le islamique ni avec les religions payennes