L’écrivain Denis Tillinac, récemment interrogé par “Le Point”, parle du catholicisme en France et dans le monde:
“J’ai conscience de l’amnésie de nos compatriotes vis-à-vis de leur plus haute mémoire. Mais ils en souffrent, et, peut-être grâce à l’islam, ils commencent à s’apercevoir de la nécessité de ne plus tâtonner dos au mur face à un précipice.”
Et à la question “Quel est, à vos yeux, le plus grand ennemi actuel du catholicisme ?”, il répond fort justement:
“Le mol relativisme qui rime avec cynisme et nihilisme et tient lieu d’idéologie à notre société mercantile de spectacles. Benoît XVI a parfaitement formulé cela dans son discours d’inauguration du collège des Bernardins à Paris, en 2008 : la foi sans raison conduit à l’intégrisme, et l’inverse pousse au déclin prométhéen et au chaos programmé pour l’humanité. L’Église n’a pas à fayoter avec l’air du temps – de toute façon, l’humanité étant ce qu’elle est, celui-ci est toujours irrespirable. Elle redevient vite le bouc émissaire des apôtres de l’hyperréalisme. Par les temps qui courent, l’anticléricalisme est l’exutoire de la trouille de l’islam.”
Et la citation qu’en fait le Salon beige se conclut sur ces paroles d’espérance:
“Le clivage réacs-progressistes est une absurdité dont il faudra bien se débarrasser. J’ai la nostalgie du catholicisme culturel de mon enfance. Mais quand j’entre dans une église à Bahia au Brésil, que je vois ce qu’y ont apporté les cultures indigènes et les splendeurs du baroque portugais, je me dis que l’Église est invincible. Tôt ou tard, les Occidentaux s’apercevront à nouveau qu’elle peut les sauver du chaos.”
Excellente analyse!!!