Il n’y a pas qu’en terre d’Islam que les chrétiens sont persécutés. Le blogue d’Yves Daoudal nous informe que c’est également le cas au Bhoutan, royaume bouddhiste:
“Le gouvernement avait annoncé en décembre la mise en place d’une politique de contrôle des religions et l’enregistrement des organismes les représentant. Ce qui augurait d’une reconnaissance de l’existence de l’Eglise catholique, dans un cadre d’étroite surveillance.
Mais il n’y aura rien de tel. Le gouvernement dit maintenant que les chrétiens ne seront pas inquiétés « s’ils respectent le cadre légal » c’est-à-dire s’ils organisent leur culte de façon strictement privée.”
Par ailleurs, le “prosélytisme” est sanctionné de 3 ans de de prison. Et l’entrée sur le territoire d’un religieux non bouddhiste est interdite…
Le fanatisme religieux du Bhoutan n’est malheureusement pas une nouveauté. Dans certaines congrégations missionnaires, ce pays était déjà désigné au XIXe siècle comme “la vigne stérile de l’Asie”. Ce qui est nouveau, c’est que ce petit royaume hymalayen s’ouvre (timidement) au monde extérieur. Du coup, sa politique en matière religieuse acquiert une certaine notoriété.
Kris, comment pouvez-vous dire que ce pays s’ouvre sur l’étranger quand il interdit le christianisme?
Ce que je veux dire, Laurence, c’est que le Bhoutan s’ouvre un peu au monde extérieur au point de vue politique (un sommet des pays de la région vient même de se tenir à Thimbou), commercial et touristique (jusqu’il y a 10 ans, il y avait un quota très serré de touristes par années et ces touristes ne pouvaient pas prendre plus d’une certaine quantité de photos). En revanche, sur le plan religieux l’ouverture ne suit pas: le pays continue à interdire les autres religions que le bouddhisme. Mais la relative ouverture de ce pays fait que cette politique religieuse des autorités bhoutanaise devient plus connue à l’étranger.