L’AFP nous signale que l’inscription de Joseph Ratzinger sur la liste des donateurs d’organes n’est plus valide depuis son élection à la tête de l’Eglise catholique. Le motif ne tient pas, semble-t-il, aux problèmes éthiques que pose la transplantation d’organes, mais au fait que le corps d’un Pape doit être conservé intégralement, pour une éventuelle vénération, et donc, en l’occurrence, que le corps de Joseph Ratzinger appartient à l’Eglise universelle.
La même dépêche précise:
“Le cardinal Ratzinger avait révélé en 1999 qu’il était inscrit sur la liste des donateurs d’organes, ce qu’il qualifiait d'”acte gratuit d’affection et de disponibilité”.
Le 7 novembre 2008, Benoît XVI avait réitéré l’adhésion de l’Eglise catholique à la pratique des transplantations d’organes tout en souhaitant un “consensus de toute la communauté scientifique” sur la détermination du moment où la mort intervient, en tenant compte des “récents progrès” de la science.”
A côté de cette question de la détermination de la mort (qui devient de plus en plus complexe à mesure que la science et la médecine progressent), un autre problème moral grave se pose avec le don d’organes: notre foi en la résurrection des corps, qui est la principale raison de nos réserves sur la crémation, nous empêche également de voir le corps humain, fût-ce celui d’un défunt, comme une sorte de machine à outils.
Même s’il y a une continuité entre notre corps présent et notre corps de gloire, “le corps semé corruptible ressuscite incorruptible”, comme dit saint Paul. Que des éléments de sa confuguration matérielle actuelle puissent donc servir à d’autres corps corruptibles, cela n’entame en rien la réalité de la résurrection à venir, pas plus que le mode de destruction du corps qui, “étant notre demeure sur la terre” doit, de toute façon, “être détruit”…
Que dire d’un corps humain qui a été entièrement dévoré par un requin et donc transformé en sa substance ? Est-ce le requin qui va ressusciter, ou l’homme ?
Mais non, je plaisante. Tout est possible à la puissance aussi bien créatrice que ressuscitante de Dieu.
Bien sûr, tout est possible à Dieu. Ce que je voulais dire, c’est que, trop souvent, dans la transplantation d’organes, il y a une mentalité mécaniste ou matérialiste sous-jacente (qui n’est évidemment pas exclusive d’une logique de charité) et cette mentalité, avilissant le corps humain destiné à la résurrection, n’est pas compatible avec notre foi.
On voit bien que vous n’êtes pas greffé(e) pour dire de telles inepties. Sachez que celui qui reçoit le coeur ou autre organes, sang, moelle osseuse d’une autre personne, ne pense JAMAIS en terme de mécanique ou de matérialisme…
C’est un veritable miracle que de pouvoir contineur a vivre.
Le Christ a donné son corps pour sauver le monde et son représentant ne peut même pas donner un de ses organes; je ne comprends pas ?%$*&?@!
Cette information est vraiment regrettable, car elle va semer le doute dans la tête de nombreux catholiques. En résumé “si le Pape ne donne pas, je ne peux pas donner !”
Bénévole dans une association de promotion du don d’organes (FRANCE ADOT)je constate très souvent que la question “religion” revient dans la bouche du grand public.
Pour la religion catholique c’était jusqu’à maintenant très clair à expliquer. Malgré les nombreux textes et les déclarations il y aura une nouvelle source (inutile) de discussion et d’interprétation.
Nous avons déjà beaucoup de difficulté à expliquer que l’ Islam est totalement favorable au don d’organes…