Dans le même entretien du cardinal Tauran à “La Croix”, je lis encore:
“Que dites-vous aux chrétiens tentés par la loi du talion ?
Dans une telle situation, il faut éviter aussi bien la colère que l’indifférence. La première est mauvaise conseillère. À propos de la deuxième, Jean-Paul II avait coutume de dire, durant la guerre des Balkans : «Il n’y a pas de droit à l’indifférence.» Entre les deux se situe la vérité.“
Mais, là encore, la question est biaisée: aucun chrétien, en tant qu’il est chrétien, ne défend la loi du talion.
Votre dialectique antitauranienne aboutit à des propositions insoutenables. Parce qu’aucun chrétien ne pourrait -en principe – contester tel précepte moral, voie précisément tel enseignement biblique, rappeler ceux-ci serait inutile ? On se demande alors pourquoi dans les églises on prêche et on lit l’Ecriture.
Je pense que le mot important est “tenté”, car c’est bien de tentation qu’il s’agit ici. Le cardinal Tauran donne des élements accessibles à la raison pour chasser la tentation de la loi du Talion. Il aurait pu aussi citer le Notre Père.