J’évoquais hier le syndrome post-abortif, qui avait fait l’objet d’une émission grand public. Je découvre que la mort des enfants à naître fait également l’objet d’un long article du quotidien “Libération”, qui n’a jamais passé pour pro-vie. Cet article commence ainsi:
“Ça se passe au crématorium du Père Lachaise ce matin. Des familles endeuillées, du Mozart, du Schubert, des discours, une petite heure de commémoration, ce médaillon, près d’un tableau avec deux toutes petites mains. Un livre d’or disposé à gauche de l’entrée, où chaque parent mettra un petit mot pour accompagner le petit groupe trimestriel des enfants morts «autour de la naissance», et dont le deuil est entouré de silence et de tabou. Des bébés, des fœtus, des pas tout à fait existants ? Personne ne sait bien quoi dire, et d’ailleurs ces parents-là, frappés par ce qu’on appelle un «deuil périnatal», n’ont pas de nom. Et après ? «Paranges» ? «Désenfantés» ? Une terminologie qui traduit bien le trouble où notre société est jetée face à ces parents privés de l’enfant qu’ils attendaient.”
Pour ne rien vous cacher, sa lecture m’a mis singulièrement mal à l’aise. La douleur des personnes évoquées dans l’article est poignante, mais mélanger avortement et fausse couche me semble complètement absurde. Même sans parler de la question morale, le traumatisme psychologique doit évidemment être beaucoup plus fort pour la femme qui a choisi d’éliminer son enfant que pour celle qui l’a perdu sans rien avoir fait pour.
Ce qui frappe, en tout cas, c’est que le discours du MLF ancienne vague ne prend plus: plus personne (et pas même “Libération”!) ne considère que le foetus soit un simple amas de cellules, dont l’élimination serait une opération “bénigne” comme on le dit encore au Planning familial (si vous ne me croyez pas, allez donc voir l’effarant reportage de nos amis de Riposte catholique sur les entretiens accordés par cette sinistre institution).
Si le foetus est bien une personne humaine, pour laquelle les proches souhaitent pouvoir prier et pleurer, il est bien évident que l’avortement est un crime abominable. Décidément, le mur du mensonge s’effrite!
si le foetus n’est pas une personne humaine, ce serait quoi alors?