Mgr Crepaldi, ancien secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix, a récemment défendu la “stratégie” des points non négociables:
“Pour les catholiques, la politique n’est pas seulement de la politique. Ils ne voient pas d’abord le jeu politique, souvent si confus et à courte vue, mais dans sa sphère propre la présence d’un sens absolu. En politique, se jouent aussi les valeurs éternelles. […] D’un point de vue strictement politique, cela signifie qu’il faut défendre et promouvoir les fameux « principes non négociables ». Leur effet est triple. Tout d’abord, ils constituent en eux-mêmes un moyen de défense de la dignité transcendante de la personne. Deuxièmement, ils indiquent un programme de politique générale sur les divers problèmes sociaux. Enfin, ils renvoient la politique à son fondement transcendant. Je crois qu’aucun autre critère, même s’ils sont légitimes, doivent les précéder.”
Rappelons que les points non négociables sont la défense de la vie de la conception à la mort naturelle, la défense de la famille naturelle et la liberté éducative des parents.
ce sont des principes non négociables; on peut en ajouter un autre : la liberté d’avoir une religion et de l’exprimer
… C’est aussi, ne l’oublions pas, la remise en cause du seule modèle libéral et capitaliste comme modèle de développement intégralement humain; la mise en cause des étroitesses nationalistes et de l’égoïsme qu’elles engendrent vis-à-vis des populations défavorisées de la planète; la mise en place urgente d’un modèle de développement qui associe tous les êtres humains à la jouissance légitime des biens de consommation premiers auxquels ils ont droit (l’eau, la nourriture, les médicaments, etc.); la mise en place d’un modèle de développement qui soit durable et assure une croissance équilibrée pour tous les êtres humains des générations à venir, etc.
(Tout ceci a été développé dans l’enseignement social de l’Eglise catholique de Léon XIII à Benoît XVI, et en particulier dans les “Encycliques sociales” des deux derniers pontifes Jean-Paul II et Benoît XVI).
On ne voit vraiment pas le lien entre ces “points non négociablesé et l’Evangile… Curieux vraiment de se tenir si loin du Seigneur Jésus Christ et de se prétendre chrétien et même catholique !
Pour la référence à l’Evangile, voir simplement, et entre autres, Mt 25 et les critères du Jugement dernier, qui sont rigoureusement éthiques, pratiques et sociaux… du genre, “J’avais faim, j’avais soif, j’étais un étranger, j’étais en prison, etc.”, où le Christ s’assimile aux démunis du monde.