Nos confrères de “La Croix” ont récemment publié un article sur les 5 “évêques” anglicans, liés à Forward in Faith, qui ont annoncé à l’automne leur entrée dans la communion catholique. Ce qui frappe dans le récit de nos confrères, c’est la libération qu’apporte cette décision:
“Le Dr John Broadhurst, évêque anglican démissionnaire, affiche une immense délivrance depuis qu’il a annoncé en novembre qu’il allait quitter la Communion anglicane pour rejoindre l’Église catholique. «Cela apporte enfin de la clarté», assure l’ancien évêque de Fulham.”
Mais je note aussi que la logique d’Anglicanorum coetibus reste étrangère au correspondant londonien du quotidien, qui écrit encore:
“Les cinq évêques – quatre Anglais et un Australien, dont trois en exercice et deux à la retraite – justifient paradoxalement leur départ de la Communion anglicane au nom de « l’unité » de l’Église. L’ordinariat « est un nouvel instrument œcuménique pour aller vers l’unité des chrétiens », expliquent-ils dans leur lettre de démission.”
Pourquoi “paradoxalement”? Le but de l’oecuménisme n’est-il pas l’union au sein de l’unique Eglise du Christ? Personnellement, je comprends aussi cet ordinariat comme un instrument au service de l’unité des chrétiens, permettant l’accueil des légitimes diversités, tout en respectant la nécessaire unité, de la foi, des sacrements (je note, à ce propos, que l’article précise que les “évêques” anglicans seront ordonnés prêtres catholiques en janvier, car c’est bien dans la perte de la plupart des sacrements que réside le principal problème oecuméniques que nous ayons avec l’anglicanisme), et de la hiérarchie.