L’Osservatore Romano en langue française du 7 décembre a publié une relation de la cérémonie du 2 décembre dernier, au cours de laquelle un certain nombre de dignitaires ecclésiastiques et politiques commémorèrent les 150 ans de l’Osservatore Romano, autour de Girgio Napolitano, président de la République italienne (et “ancien” communiste…), du cardinal Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, et de Mgr Filoni, substitut de la Secrétairerie d’Etat.
Quelle que soit la part que l’on souhaite laisser aux obligations mondaines, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’assemblée n’était pas vraiment “restaurationniste”!
Je lis dans la relation en question ce paragraphe qui me laisse pantois:
“Ce qui était, et demeure, une prérogative de ‘L’Osservatore’ est la recherche de la précision et de la vérité, et non la course contre le temps, l’aspiration constante à une cohérence sans contradictions entre valeurs et principes.”
Pour la course contre le temps, je ne sais pas. Il me semblait que, dans un quotidien, on courait un peu, mais je souhaite à mes distingués confrères toute la sérénité possible.
Mais pour la précision et la vérité, il ne faut pas se moquer du monde: de l’article diffamatoire de Mgr Fisichella sur l’archevêque de Recife, aux éloges à Obama quand les évêques américains se battaient contre la promotion de l’avortement prévue par l’Obamacare, en passant par des articles aussi saugrenus qu’absurdes (pour ne pas dire pervers) comme l’hommage à la malsaine série des Simpson ou au chanteur Michaël Jackson, le souci de la précision et de la vérité ne semble pas vraiment dominant dans cette rédaction.
Quant à la cohérence entre valeurs et principes, c’est bien simple, c’est tellement amphigourique que je ne vois même pas de quoi il est question!