Grâce au Forum catholique, j’ai pris connaissance d’un article fort intéressant de William Oddie, éditorialiste catholique anglais, rejoignant – avec, manifestement, beaucoup plus de connaissance (notamment grâce aux contacts personnels) du dossier que moi-même – ce que j’avais dit lors de la publication d’Anglicanorum coetibus: le projet d’un ordinariat apte à accueillir les anglicans désireux de rentrer dans la communion romaine, sans abandonner pour autant leurs traditions liturgiques ou spirituelles aurait pu voir le jour bien plus tôt, mais les évêques catholiques anglais n’ont (et c’est un “understatement”!!!) pas vraiment manifesté de zèle pour accueillir ces anglicans.
Tout l’article mérite d’être lu et relu. Je me contente de vous traduire le dernier paragraphe, que je trouve accablant, mais hélas fondé:
“J’ai juste une question. Pourquoi cela ne pouvait-il pas advenir voici 15 ans? Et quelle est la réponse aux questions du pape Jean-Paul II et de celui qui était alors le cardinal Ratzinger: “De quoi [avaient] peur les évêques anglais? Et, une question plus difficile: pourquoi [étaient]-ils si peu apostoliques?
Peut-être que les choses sont différentes aujourd’hui. Nous devons tous nous prions ardemment qu’ils sont.”
Les verbes entre crochets le sont également dans l’article. Je suppose (et c’est confirmé par la dernière phrase) que les crochets visent à attirer l’oeil sur le temps: l’auteur parle au passé, mais se demande si ces questions terribles ne sont pas encore valables. Je prie volontiers avec lui pour que les choses aient changé…
Si les évêques anglais sont aussi promptes à appliquer Anglicanorum coetibus que les évêques français pour le modu proprio, on peut effectivement s’inquiéter et souhaiter aux ex-anglicans qui retrouvent l’Église catholique universelle de rester patients et persévérants et surtout de ne pas se décourager.