L’universitaire belge Pierre Piccinin nous propose très aimablement de publier sa lettre à l’abbé Gabriel Ringlet, que vous pouvez également lire sur son site (en cliquant ici)
Monsieur l’Abbé,
Depuis plusieurs jours, vous vous en prenez ouvertement à Monseigneur André-Joseph Léonard, votre Archevêque et Primat de Belgique.
Par vos interventions, dans les journaux, les radios et sur les plateaux de télévision, vous attaquez sans relâche le chef de l’Eglise du Royaume et n’hésitez plus à l’exhorter, même, à démissionner de sa charge.
Vous vous êtes ainsi positionné en champion de la fronde qui, au sein même du clergé belge, vise à déstabiliser l’archevêché. D’aucuns parlent déjà de schisme et, à tout le moins, la plupart des analystes s’accordent sur le fait que l’Eglise serait en train de se fissurer et de connaître une désunion sans précédent.
Auriez-vous oublié, Monsieur l’Abbé, que Benoît XVI a reçu du Conclave des cardinaux, selon la doctrine catholique, inspiré du Saint-Esprit, la mission de conduire la Sainte Eglise apostolique et romaine ? Auriez-vous renoncé à croire que le Saint-Père représente sur la terre le Christ et que vous lui devez obéissance, ainsi qu’à ceux que le Successeur de Saint Pierre a désignés pour gouverner le peuple de l’Eglise universelle ?
Ces principes fondamentaux, qui, certes, détonnent aux oreilles des modernistes et semblent surgir d’un autre âge, n’en sont pas moins ceux de l’Eglise, qui n’a pas pour fonction de courir derrière les appétences du monde, ces principes que votre qualité de ministre du culte vous oblige à respecter et à défendre.
En vous positionnant ainsi en défiance de votre archevêque, vous appelez à une forme de rupture, faites un tort immense à l’Eglise et marchez sur les traces des églises soi-disant réformées, en opposition complète avec le Credo latin.
Depuis près de deux ans maintenant, l’Eglise catholique est attaquée de toutes parts. Son message, de plus en plus engagé aux côtés des plus pauvres, comme l’a rappelé l’encyclique sociale Caritas in Veritate de Benoît XVI, inquiète en effet les ennemis de l’Eglise, la seule institution internationale et à vocation universelle qui condamne sans ambiguïté les affres du libéralisme économique.
L’origine de ces attaques ne nous est pas inconnue : parties des Etats-Unis, mais aussi et surtout d’Amérique latine et d’Afrique, elles ont été portées par les milieux protestants évangélistes, dans le cadre de cette véritable guerre de religion qui les oppose à l’Eglise, laquelle a depuis peu regagné du terrain sur ces continents. A la remorque des sectes évangélistes, se sont accrochés d’autres milieux, tout aussi hostiles à l’Eglise.
Certes, les hommes qui forment le clergé ne sont pas indemnes de toute erreur. Néanmoins, la virulence des attaques à leur encontre et la stigmatisation dont ils font seuls l’objet ne laissent aucun doute sur la campagne de dénigrement qui les cible. Les scandales se sont ainsi succédés, attisés et surmédiatisés, à commencer par la question des « prêtres pédophiles », comme si l’Eglise en avait l’apanage et qu’aucun autre secteur de la société n’en était affecté.
Aujourd’hui, vous profitez du désarroi de votre hiérarchie pour attaquer de front votre archevêque et, à travers lui, le Vicaire du Christ. Et, à maintes reprises, vous vous êtes adressé à la nation au nom de la « majorité » des catholiques.
Bien que catholique de gauche, je vous assure, Monsieur l’Abbé, que je continue de soutenir mon archevêque, quelles que soient ses options : ses propos sur la maladie du sida, énoncés il y a plusieurs années déjà, sans qu’à l’époque ils ne défrayassent la chronique, et aujourd’hui sortis de leur contexte et utilisés dans la foulées de ces attaques contre l’Eglise, peuvent être considérés comme maladroits mais, surtout, ont été déformés et volontairement mal interprétés.
Il est cependant le berger de l’Eglise romaine dans ce pays et votre devoir, comme celui de ceux qui vous suivent, est de le secourir et non de l’accabler comme vous le faites avec une complaisance non dissimulée.
Permettez-moi, à mon tour, de me revendiquer des Catholiques romains de ce pays et de signifier tout notre soutien à notre Archevêque, en cet instant où les Catholiques, tout au contraire de se quereller, sont dans la nécessité de se ressaisir et de recouvrer la communion.»
Pierre PICCININ (professeur d’histoire et de sciences politiques)
Enfin !! un soutien de poids à Monseigneur Léonard, victime d’attaques en règle des média , de la presse, même anciennement réputée ” catholique “. Nous assistons à une attaque en règle d’une laïcité radicale qui profite de l’aubaine et de la trahison de clercs à l’image de l’abbé Ringlet, abusant de son ancien titre de Vice-Recteur de l’Université Catholique de Louvain…
L’abbé Ringlet laisse rarement passer un occasion… Sans être un fan de Mgr Léonard, je trouve étrange que l’abbé Ringlet passe son temps sur les plateaux de télévision en jouant de son titre d’ancien vice-recteur de Louvain-la-Neuve, pendant qu’il demande qu’on retire à l’archevêque-primat la fonction de grand chancelier de la même université. Le raisonnement de l’abbé Ringlet est assez étrange. Mais ce n’est pas nouveau.
Le sieur Ringlet ne représente en rien la majorité des fidèles catholiques belges. Simplement, les médias belges qui sont largement gauchistes, ont fait de Ringlet et de ses comparses leurs chouchous. En effet, la RTBF, média théoriquement public, est bien connue pour être l’organe du PS.
Quant à RTL tvi, avec son slogan : “vos émotions en grand”, il encourage le mercantilisme, soutient le relativisme et les “nouvelles moeurs”
En ce qui concerne la presse écrite, sans les plantureux subsides que les journaux perçoivent du politique, la plupart auraient déjà mis la clef sous le paillasson. C’est ainsi qu’on trouve un discours gauchiste dans la majorité des médias et que très rarement, notamment dans des sujets sur l’Eglise, sont invitées des personnes réellement catholiques c’est-à-dire fidèles au Pape et qui défendent la doctrine sociale de l’Eglise.
Ceci dit, qu’attend Rome pour excommunier le sieur Ringlet (il y a longtemps qu’il ne professe plus la foi catholique). Il pourra ainsi fonder sa secte et assumer pleinement son rôle de gourou.
Ce genre de lettre est , à mon avis, à coté de la plaque . Dommage!
On voit ressurgir là qqes poncifs et obsessions traditionnelles avec un rappel plutot formaliste à l’obéissance qui va manquer sa cible.
L’obéissance dans l’Eglise ne signifie pas,je crois, l’uniformité et la pensée unique sur des points qui ne relèvent pas directement du dogme.
C’est plutot sur la forme de l’attaque publique avec appel à la démission de concert,certainement, avec ttes sortes d’associations et de mouvements anti-chrétiens et anti-écclésiaux.
D’autre part imputer les attaques massives et concertées contre l’Eglise aux “évangéliques” américains et à l'”engagement social” de l’Eglise c’est un peu court mais typique des obsessions anti-protestantes et anti-américaines d’un certain traditionnalisme sclérosé.
Que je sache nos médias franc-maqués et rad-socialisés et gauchisés ne st pas particulièrement “évangéliques”.
Cela a plutot à voir avec les lobby gays en accointance avec des protestants mais AUSSI des “catholiques” du genre GOLIAS
Sur le blog de M. Piccinin,jusqu’à présent, pas mal de partisans à Ringlet manifestent leur incompréhension face à cette courageuse lettre ouverte. Je vous livre, pour ma part, ma réaction :
“Merci, cher Monsieur Piccinin, d’avoir le courage de ne pas hurler avec les loups. Merci surtout de remettre à sa place quelqu’un qui est si peu sacredotal dans ses propos et dans son attitude, voire même dans sa présentation, mais qui n’en utilise pas moins, comme vous le dites, sont statut de prêtre pour caresser la société dans le sens du poil et débiter des lieux communs sous prétexte de “rénover l’Eglise”. L’un de ces derniers livres “Ceci est ton corps” porte d’ailleurs un titre très proche du blasphème.
Où est le prêtre? Ou est même le coyant chez le Professeur, ou Monsieur Ringlet? On le cherche vainement. En lui, je n’ai jamais trouvé qu’un beau parleur qui s’écoute lui-même, s’auto-encense et regarde autour de lui pour voir si on applaudit. Et les médias sont ses complices. NON… que du creux, du vide chez Ringlet, et par-dessus tout… le dernier des pédants.”
Mais la question se pose de savoir si l’on peut distinguer les protestants “libéraux” et les “catholiques de gauche” des “laics” laicisants purs et durs….Ils se retrouvent souvent sur les mêmes positions dans les “questions de société” et sont d’accord pour que l’Eglise disparaisse ou se ramène à une association “humanitaire” ou “sociale”
A mourir de rire, si ce n’était à pleurer…
Regardez nos journalistes intelligents et cultivés, autoproclamés juges universels… Au JT de 22h30 hier soir, nous avons eu la preuve que Mgr Léonard est bien le méchant dans l’histoire : il rappelle que pour célébrer la messe, le prêtre doit se vêtir de la chasuble, que les vocations viennent souvent lorsque les jeunes garçons se sont approchés de l’Autel, etc… Quelle monstruosité! Ils ont prouvé qu’il était l’homme à abattre! J’aurai bien voulu en rire, mais non, voilà où en est le niveau intellectuel de nos journalistes…
Finalement, une chose positive : ils ont rappelé à tout le monde qu’il y avait un minimum de règle à suivre pour célébrer la messe. Ils ont peut-être finalement fait la publicité de Mgr Léonard….
Chribu, il est vrai qu’il en faut peu pour faire la publicité de Mgr Léonard. D’un côté, il rappelle quelques règles liturgiques (p. ex., que les prêtres doivent porter une chasuble pour célébrer la messe), de l’autre il favorise systématiquement le chemin néocatéchuménal, lequel viole systématiquement des tas de règles liturgiques, malgré les rappels spécifiques que Rome lui adresse. A Namur, dans la chapelle du séminaire Redemptoris Mater, le Chemin n’a jamais cessé ses fantaisies liturgiques, au vu et au su de tous. A quelques mètres de l’évêché. Comment Mgr Léonard peut-il espérer être obéi des curés de Malines-Bruxelles quand il n’a jamais pris les moyens d’être obéi de ses propres séminaristes à Namur?
Oui, le Chemin Néocatéchuménal est un mystère pour moi…Je ne comprends pas non plus. Mais la reconnaissance du mouvement s’est faite à un niveau bien plus haut, à Rome. Là il s’est passé quelque chose de bizarre…
Le christianisme n’étant pas l’islam ni un judaisme légaliste,si j’ai bien compris, les “règles liturgiques” peuvent avoir une certaine souplesse ou une souplesse certaine tant que les pratiques restent cohérentes avec et expriment l’action liturgique et sa finalité….et se font dans une communion ecclésiale effective et affective…
Si in commence à s’égarer dans le pinaillage liturgique ,on n’est pas rendu….
Si on est dans l’Eglise on respecte les règles sinon on quitte celle ci. Monsieur Ringlet est un triste sire.Un petit monsieur qui ferait mieux de tirer sa révérence. (mais il ne connait que l’irrévérence.)