Le président français Nicolas Sarkozy, lors de sa visite d’hier au Vatican, a évoqué les “2000 ans d’histoire commune entre la France et l’Eglise”.
Au sujet de la laïcité, il a également déclaré:
« Je crois à la distinction du spirituel et du temporel comme un principe de liberté. Je crois à la laïcité comme un principe de respect. »
J’ai bien lu distinction et non séparation, comme le veulent les laïcards…
Je note aussi que, si la France a “2000 ans d’histoire commune avec l’Eglise”, elle n’est pas vraiment née en 1789, comme le veulent les mêmes laïcards (et quelques autres).
Mais le discours n’en reste pas moins ambigu: “la” laïcité, au sens où on en parle à tort et à travers en France, c’est le laïcisme et donc la séparation, pas la distinction. La laïcité-distinction, c’est la laïcité de Pie XII, la “saine et légitime laïcité” qui n’a rien à voir avec le laïcisme…
Comme toujours avec Sarkozy, des formules à l’emporte-pièce tiennent lieu de pensée profonde, et ne s’embarrassent surtout pas des réalités historiques!
La France n’a pas “deux mille ans d’histoire commune avec l’Eglise”…
La première des raisons étant bien évidemment qu’il n’y avait pas de France au sens propre il y a deux mille ans…
La seconde étant qu’il n’y avait pas alors d’Eglise Catholique Universelle au sens où nous l’entendons aujourd’hui…
L’histoire commune a en fait quinze siècles – et ce n’est déjà pas mal! Elle commence avec le baptême de Clovis dont on ne souligne jamais assez les implications politiques: à la fin du cinquième siècle, le catholicisme romain est étouffé partout par l’arianisme, au point d’être réellemnt en péril…
Et cela durera très longtemps en Europe, voire ailleurs: rappelons ainsi que la capitale de l’Empire Mongol, Karakorum, fondée par Ogodeï, le fils de Gengis Khan, disposait dès sa fondation d’une église chrétienne…mais arienne, cela au début du XIII eme siècle!
Cette hérésie – qui déforme le dogme de la Sainte Trinité et prône la suprématie du Père sur le Fils et sur le Saint Esprit- est très en vogue alors dans toute l’Europe christianisée car elle conforte religieusement la pratique sociétale du patriarcat.
Le “baptême de Clovis”, fils de Chilpéric I, premier roi mérovingien,c’est en fait l’adhésion de la Francie mérovingienne à la catholicité: le premier refus politique de l’arianisme!
Et ce qui est essentiel d’un point de vue politique n’est pas le baptême de Clovis en soi, mais l’onction de Clovis au Saint Chrême par laquelle Saint Rémi instaure le sacre royal: la consécration du souverain. Ce qui amènera ultérieurement la fameuse formule du roi “Lieutenant de Dieu en terre de France”.
Autrement dit, par cette onction, l’Eglise légitime et cautionne la souveraineté royale qui sera garante et protectrice de l’Eglise, la plus extraordinaire opération de marketing politique (même si légitimement l’expression peut choquer).
Et c’est parce que la Francie de Clovis fut le premier pays a adopter ainsi le catholicisme et corollaire, à permettre l’implantation politique de l’Eglise Romaine, elle sera depuis lors qualifiée de “fille aînée de l’Eglise”…
Mais c’est peut être un peu compliqué pour Sarkozy…
Clovis n’a pas été sacré, le premier roi sacré fut Pépin le Bref.
NS n’est pas catholique mais de religion judaïque et son staff aussi.
Il est chanoine de Latran mais qu’est-qu’il connaît du catholicisme et de l’histoire de France?
C’est un lecteur d’Ernest Hemingway.
Ce n’est pas parce que l’on fait un signe de croix devant les caméras que l’on est catholique.
Cela se mesure à nos actes qui doivent être en accord avec les 10 Commandements de DIEU et non pas pour épater la galerie. En somme comme pour dire :”Regardez comme je suis ‘catholique'”!
Et pour celui dont il est question ici, de regarder aux 220 000 bébés de notre douce France, que l’on sacrifie sur l’autel du profit dans le ventre de leurs mamans.
Peut-être que ses signes de croix sont faits pour faire passer la pilule!
Mais DIEU regarde au cœur.
Merci !
JFL