Mgr Velasio De Paolis, président de la préfecture pour les affaires économiques du saint-siège (et donc l’équivalent “ministre des Finances” du Vatican), et par ailleurs délégué pontifical à la tête des Légionnaires du Christ, a vertement critiqué le président du conseil italien pour une blague sur les Juifs (racontant l’histoire d’une famille juive qui cache un autre juif en lui faisant payer une énorme mensualité, sans lui dire que la guerre est finie):
“Berlusconi devrait présenter ses excuses à tous les Italiens et en premier lieu aux croyants. […] Personne ne peut blasphémer, même en plaisantant, et les premiers à le savoir devraient être justement les représentants des institutions.”
Tous les articles et dépêches que j’ai lus sur cette affaire parlent bien de “blasphème”. Je ne parviens pas à comprendre pourquoi, mais peut-être le Président du Conseil a-t-il fait deux blagues et non une seule (si un lecteur sait le fin mot de l’histoire, qu’il n’hésite pas à le dire en commentaire).
En tout cas, le plus clair de l’histoire, c’est que les relations entre le Palais Chigi et le Vatican ne sont décidément toujours pas au beau fixe!
En effet, je pensais moi aussi que blasphémer signifie injurier Dieu. Mais le dictionnaire nous dit que cela signifie “tenir des propos injurieux contre des personnes ou des choses respectables : p. e. blasphémer contre la religion.”
D’autre part, il ne me semble pas que Berlusconi doive présenter des excuses aux croyants; s’il le fait, il ne devrait le faire qu’aux Juifs.