Très beau (et très net) discours de Mgr Jean Laffitte, secrétaire du Conseil pontifical pour la famille, le 14 septembre dernier:
“Pour comprendre le lien entre famille et société, il ne suffit pas d’approfondir la nature de l’amour ; il y a en réalité deux pas ultérieurs à accomplir : le passage de l’amour au mariage ; le passage du mariage à la famille : Impossible de développer ici le premier passage dans les limites de temps imparties. Simplement, le fait de se marier donne à l’expérience amoureuse sa dimension sociale. […]
Le deuxième passage est celui qui relie le mariage à la famille. L’expérience familiale peut être appréciée de trois points de vue différents : le point de vue de l’enfant ; celui des époux eux-mêmes, au moment où ils deviennent parents ; enfin, le point de vue de la société elle-même. […] Jusqu’à ces dernières décennies, était communément admis dans l’ensemble des législations, le fait que la famille était fondée sur un engagement public entre un homme et une femme ; l’extension récente du terme famille et du terme mariage à d’autres formes de réalités sociales : familles recomposées, unions libres (sans autre acte fondateur que la seule volonté des partenaires) et, dans plusieurs législations, à des unions entre personnes de même sexe, a sans aucun doute affaibli la perception du lien structurel et fondateur entre mariage et famille. Pourtant, les droits reconnus à une famille fondée sur l’alliance conjugale, a toujours eu le sens d’une reconnaissance que la cellule familiale est un bien pour la société ; qu’une telle cellule favorise une socialisation progressive des futurs citoyens adultes au travers des tâches d’éducation ; que cet accompagnement par leurs parents des enfants et des adolescents participe à la stabilité du lien social. […]
Relativiser l’institution familiale revient à fragiliser un fondement essentiel de la vie en société.”
Magnifique!Il faut diffuser ce texte et feliciter Mgr Laffite.