Il m’a fallu quelques jours pour “digérer” l’information. Il m’a fallu aussi regarder ce qu’en disaient mes confrères pour vérifier que ce n’était pas moi qui délirais… Mais, je ne vois pas comment passer cette histoire sous silence.
De quoi s’agit-il? De la participation du cardinal Bertone, secrétaire d’Etat, à la cérémonie du 140e anniversaire de la prise de Rome, le 20 septembre 1870, aux côtés du président de la république italienne Giorgio Napolitano.
Participation comprise par les observateurs comme un “applaudissement” ou comme un “cri de joie” de la plus haute autorité de l’Eglise catholique (à part le Pape, bien entendu) à ladite prise de Rome (on voit d’ailleurs, sur les photos, le cardinal applaudir en souriant largement).
Je veux bien que la guerre soit finie. Je veux bien que l’on ne ressasse pas les vieilles querelles. Je me réjouis que le traité du Latran pacifie les relations entre le saint-siège et l’Italie post-garibaldienne. Mais cela n’impose tout de même pas de remercier les garibaldiens. Il ne faut tout de même pas exagérer!
Personnellement, j’avoue que j’ai frémi en voyant cette secrétairerie d’Etat sans mémoire (oubliant le “pape prisonnier”, oubliant la ruine de la Rome pontificale, oubliant les spoliations, oubliant les apostasies, oubliant la fin brutale de Vatican I…). Oubliant même les morts! Car, deux jours avant, le 18 septembre, nous commémorions la bataille de Castelfidardo et le sacrifice des zouaves de Lamoricière. J’ai un peu cherché, mais jusqu’à présent, je n’ai pas eu connaissance que cette commémoration ait eu l’honneur d’une participation, ou même d’une simple lettre, du cardinal secrétaire d’Etat.
Les catholiques (italiens, français et autres), qui se souviennent de ces héroïques soldats du Pape, apprécieront ce qu’il faut bien appeler la gifle du cardinal Bertone!
Au point où on en est, on pourrait tout aussi bien canoniser ce Garibaldi pour le remercier de ses canonnades (si vous me passez ce jeu de mots vaseux). Pardon, pas le remercier de ses canonnades, mais le remercier d’avoir ouvert des « perspectives nouvelles » (ce sont les mots du cardinal…)…
Source: Zenit et Inter multiplices
Cette nouvelle participation d’autorité ecclésiastique (après le scandale Nourrichard aux mascarades d’ordination de femmes) est une honte. La Rome des martyrs et des saints (tout comme notre coeur, notre âme et notre mémoire de Catholiques, fils de l’Eglise) est blessée par une telle initiative, alors que bien évidemment, comme vous le soulignez, les défenseurs du Saint-Siège sont poliment oubliés.
Vivement l’avenir, puisque un régime fondé contre le Christ l’est forcément sur du sable : les personnes aux postes “de responsabilité” en Italie sont pour l’instant catholique en grande partie, mais qu’adviendra-t-il lorsqu’elles seront remplacées ? On le voit déjà avec les attaques contre les “finances” du Vatican.
SAUVEZ ROME ET LA FRANCE, AU NOM DU SACRE-COEUR !!!!!!!!!!
Il est bien évident que le Saint Père aurait dû conserver le patrimoine de Pierre.
Honneur à la mémoire des zouaves pontificaux !