Dans l’homélie pour la clôture de l’année sacerdotale, dont je parlais hier, j’ai trouvé également ce passage… assez peu flatteur pour les prétendues Lumières, qui n’ont fait que revenir à l’archaïsme du théisme païen:
“Les religions du monde, d’après ce que l’on peut voir, ont toujours su que, en dernière analyse, il y a qu’un seul Dieu. Mais un tel Dieu était lointain. Apparemment il avait abandonné le monde à d’autres puissances et à d’autres forces, à d’autres divinités. De cela, il fallait s’accommoder. […] Étrangement, cette idée est réapparue avec les Lumières. On admettait encore que le monde supposait un Créateur. Cependant, ce Dieu avait construit le monde et s’en était ensuite de toute évidence retiré. Le monde avait désormais un ensemble de lois selon lesquelles il fonctionnait et sur lequel Dieu n’intervenait pas, ni ne pouvait intervenir. Dieu n’était qu’une cause lointaine. Beaucoup peut-être ne désiraient pas non plus que Dieu prenne soin d’eux. Ils ne voulaient pas être dérangés par Dieu. Mais là où la tendresse et l’amour de Dieu sont perçus comme des obstacles, là l’être humain est faussé.”
Il est clair, en effet, que l’homme des Lumières est “faussé”: il est une sorte d’animal, sans cesse mené par ses instincts.
Et, surtout, l’idée d’un Dieu créateur, mais ayant délaissé sa création est absurde et ne fait certes pas honneur à l’intelligence des “philosophes” du XVIIIe siècle…
Je ne connais pas le Lumières allemandes ou de d’autres pays enropéens, mais je sais que les Lumières ont été un mouvement aux contenus très variables d’un pays à l’autre : si les Lumières françaises étaient anticléricales, ce n’était pas le cas dans d’autres pays, par exemple en Allemagne.