Lu sur le Salon beige un excellent article de Michel Boyancé, directeur de l’Institut de Philosophie comparée, sur l’enseignement supérieur libre paru dans l’Homme nouveau. J’y lis ces quelques extraits:
“Le 24 juin 1984 près de 2 millions de personnes défilaient pour l’école libre. 25 ans plus tard, 60 après la loi Debré, la défense de la liberté d’enseignement n’est plus un enjeu politique et électoral. […] Le «monopole de la collation des grades» reste une spécificité juridique française qui côtoie dans les lois et les décisions du Conseil constitutionnel la liberté d’enseignement. […] Le choix des familles, y compris catholiques qui défendent l’école libre, se porte sur l’enseignement public supérieur à une écrasante majorité. En d’autres termes, collectivement, on souhaite une école primaire libre, voire un collège, mais ensuite on s’efforce de rejoindre le système étatisé des classes préparatoires pour intégrer les grandes écoles publiques ou parapubliques, les autres « grandes écoles » s’efforçant de ressembler à celles du peloton de tête.”
Il importe de noter que l’interprétation restrictive du Conseil d’Etat sur l’accord France-St-Siège à propos des diplômes maintient cette situation catastrophique.
Or, sans enseignement supérieur libre, il ne peut y avoir de véritable liberté scolaire.
Il est fondamental de ne pas abandonner à l’Etat (de façon générale, et plus encore l’Etat laïciste actuel) notre intelligence.
Je ne sais pas si les derniers projets de l’Etat sont encore compatibles avec un enseignement supérieur libre. Il semblerait que les derniers objectifs ne soient plus d’apprendre à apprendre, mais d’apprendre à singer en passant par des formations remplaçant l’enseignement. Est-ce qu’un enseignement libre va abandonner une des trois fonctions qui grandissent l’ame humaine, pour utiliser un outil qui abrutit les gens ? N’oublions qu’il existe trois grandes fonctions de l’esprit humain, qui mènent toutes les trois à Dieu, les sciences, l’art et la foi. Les trois s’entretiennent et s’accélèrent. Comment abandonner ces sciences en perpétuelles changement qui montrent par elles-même leurs aspects éphémère illusoire, en remplaçant cela par une croyance en une application éternelle prenant la place de Dieu auprès des abrutit ou des faibles d’esprits. Ne disent-ils pas sciences dures ! preuve de folie puisque par définition les sciences sont en perpétuelles évolutions.
Cordialement