Dans le message aux membres de la congrégation pour la Doctrine de la foi dont je parlais la semaine dernière, Benoît XVI disait également ceci:
“C’est ainsi que le Magistère de l’Église entend offrir sa propre contribution à la formation de la conscience non seulement des croyants, mais de tous ceux qui recherchent la vérité et entendent être à l’écoute des arguments qui proviennent de la foi, mais également de la raison elle-même. L’Église, en proposant des évaluations morales pour la recherche biomédicale sur la vie humaine, puise en effet à la lumière autant de la raison que de la foi (cf. ibid., 3), dans la mesure où sa conviction est que « ce qui est humain est non seulement écouté et respecté par la foi, mais il est aussi purifié, élevé et porté à la perfection » (ibid., 7).”
On retrouve ici plusieurs notions parfaitement traditionnelles, mais hélas trop souvent occultées de nos jours: le caractère universel de l’Eglise et de la révélation de Jésus-Christ; le fait que la “grâce n’abolit pas la nature, mais la parfait”, comme dit saint Thomas; le fait que l’Eglise ne soit pas seulement la dépositaire de la Révélation, mais aussi (et pour cette raison même) la meilleure interprète de la loi naturelle…