Profitant du calme (relatif!) estival, j’ai commencé à relire un certain nombre de messages pontificaux de ces
derniers mois. Je vous propose de glaner pour vous de temps à autre, telle ou telle phrase, qui ne sera certes pas d’une actualité brûlante, mais qui n’en est pas moins utile pour nos réflexions
de fidèles catholiques.
Premier exemple: je relis le texte d’une audience de mars dernier, évoquant la belle figure du théologien
franciscain saint Bonaventure. Le Pape en a profité pour rappeler une maxime du saint: “Opera Christi non deficiunt, sed proficiunt” – ce qu’il traduit par “Les oeuvres du Christ ne reculent pas;
elles progressent.”
Un adage théologique qu’il n’est pas inutile de méditer, quand nous sommes tentés de voir l’histoire récente de
l’Eglise dans nos pays d’antique chrétienté sous l’angle de la décadence…
Benoît XVI avait même ajouté:
“Alors que se répète cette idée du déclin, il y a également l’autre idée, cet “utopisme spiritualiste”, qui se
répète. Nous savons, en effet, qu’après le concile Vatican II, certains étaient convaincus que tout était nouveau, qu’il y avait une autre Eglise, que l’Eglise pré-conciliaire était finie et que
nous aurions eu une autre, totalement “autre”. Un utopisme anarchique! Et grâce à Dieu, les sages timoniers de la barque de Pierre, le Pape Paul VI et le Pape Jean-Paul II, ont d’une part défendu
la nouveauté du Concile et, en même temps, ils ont d’autre part défendu l’unicité et la continuité de l’Eglise, qui est toujours une Eglise de pécheurs et toujours un lieu de
Grâce.”
Effectivement, si l’Eglise s’est arrêtée en 1962 ou si elle a commencée en 1962, on ne voit pas bien à quel
titre nous pourrions l’écouter: de toute évidence, elle ne pourrait pas être l’Eglise du Christ!