Le cardinal Kasper a reçu le prix cardinal Bea pour son action en matière de dialogue
judéo-chrétien.
Ce prix a été récemment fondé par les religieuses de Sion, dont le site internet déclare:
“Nous sommes appelées à témoigner par notre vie de la fidélité
de Dieu à son amour pour le peuple juif et aux promesses qu’Il a révélées aux patriarches et aux prophètes d’Israël pour toute l’humanité. Dans le Christ nous est donné le gage de leur
accomplissement final.”
Je crains malheureusement qu’il n’y ait une ambiguïté
dans ce discours. Naturellement, il est susceptible d’une interprétation parfaitement orthodoxe, mais ce n’est pas la seule interprétation possible – et ce n’est même pas, hélas! la première
interprétation à laquelle on pense spontanément aujourd’hui.
Et le fait que le cardinal Kasper reçoive le premier ce
prix cardinal Bea me conforte dans cette crainte. On ne se souvient pas en effet avoir entendu la moindre critique de la part du cardinal Kasper, à l’encontre de son confrère, également cardinal,
également allemand et également théologien, le cardinal Lehmann, qui avait déclaré que, pour les Juifs, le baptême n’était pas nécessaire (voir notre article du 1er mai).
Depuis des décennies, le dialogue judéo-chrétien est malheureusement orienté
dans une impasse, comme si le Christ n’avait rien à dire aux Juifs. Ce qui me semble le raffinement du racisme théologique!
Source: Zenit