Lors de l’audience générale de mercredi dernier, Benoît XVI a évoqué la figure et la pensée du grand théologien
franciscain Duns Scot. Il a notamment mentionné la question des rapports entre liberté,
volonté et intelligence.
“L’idée d’une liberté innée et absolue, résident dans la volonté avant l’intelligence, en Dieu comme dans
l’homme, conduirait à celle d’un Dieu non lié à la vérité et au bien… Originelle, la liberté aide à bâtir la civilisation lorsque l’homme se réconcilie avec la vérité. Détachée de la vérité, la
vérité devient un principe tragique de destruction de l’harmonie intérieure de l’être, et la source des pires prévarications et souffrances”. La liberté “grandit et se renforce, selon Duns Scott,
lorsque l’homme s’ouvre à Dieu…lorsqu’on se met à l’écoute de la Révélation, de la Parole. Alors se manifeste le message qui remplit de lumière et d’espérance la vie et nous libère
vraiment.”
Personnellement, je ne suis pas vraiment d’accord avec Duns Scot sur le primat de la volonté (la doctrine de
saint Thomas sur le primat de l’intelligence me paraît plus conforme à la nature humaine et à la nature divine), mais il faut reconnaître que les travaux de Duns Scot sur la liberté et le péché
ont donné de très beaux résultats (c’est notamment à lui que l’on doit les premières ébauches du dogme de l’Immaculée conception).
Source: VIS