Je lis sur le blog de Jeanne Smits cette rumeur – non confirmée dans l’article, mais en cours d’examen – selon laquelle la sous-direction générale aux Moyens audiovisuels (ah! la beauté
de ces appellations technocratiques!) du ministère de l’Industrie espagnol (en quoi est-il concerné par ce genre de sujets?) aurait infligé une amende de 100 000 euros
à la chaîne
de télévision Intereconomia TV pour avoir diffusé un spot d’autopromotion où elle revendiquait les « 364 jours de la fierté des gens normaux et ordinaires » (par opposition naturellement à la
“Gay pride”).
Pour le moment donc, cette rumeur n’est pas
vérifiée et on peut espérer qu’il ne s’agit que d’un canular.
Mais, comme le fait remarquer Jeanne Smits, la
sanction en question s’appuierait sur la transposition en droit espagnol de la directive 89-552 de la CEE (qui, a priori, a donc cours aussi en France) déclarant illicite toute publicité portant
atteinte « au respect dû à la dignité des personnes ou à leurs convictions religieuses ou politiques » ou qui pratiquent à leur égard une discrimination fondée sur « la naissance, la race, le
sexe, la religion, la nationalité, l’opinion, ou n’importe quelle autre circonstance personnelle ou sociale ».
Il serait plus simple de dire: “Est illégal tout
ce que le soviet suprême déclare tel” car on ne voit pas bien quel acte, quelle pensée ou quelle déclaration pourrait échapper à une définition aussi vague et aussi
large!
Bref, que ce soit un canular ou pas, il est
certain en tout cas que les dispositifs “anti-discrimination” sont surtout des dispositifs parfaitement liberticides et instaurant le règne de l’arbitraire le plus
absolu…