Notre confrère Daniel Hamiche signale une très intéressante communication de la fondation Pave the way à propos de l’action de Pie XII en faveur des Juifs dès avant la Seconde Guerre
mondiale:
“Michael Hesemann, historien représentant de Pave the Way en Allemagne, a découvert une
lettre du cardinal Eugenio Pacelli, futur Pie
XII, datée du 30 novembre 1938, trois semaines après la funeste « Nuit de Cristal ».
Dans cette lettre, adressée par le cardinal Secrétaire d’État à toutes les nonciatures et délégations apostoliques, ainsi qu’à 61 évêques européens, Eugenio Pacelli demandait 200 000 visas pour des « catholiques non aryens » (mot de code pour «
juifs », comme on le verra plus loin). Un mois plus tard, le 9 janvier 1939, il envoyait trois nouvelles lettres aux mêmes destinataires.
Par « catholiques non–aryens », précise Heseman, Pacelli reprenait l’expression du Concordat de 1933 entre le Saint Siège et l’Allemagne nazie, qui englobait, dans un
accord de protection, les « juifs convertis » et les « catholiques non aryens », mais les destinataires savaient qu’il s’agissait tout simplement de « juifs » non convertis. D’ailleurs dans sa
lettre de novembre,Pacelli précisait à ses destinataires : « On devra veiller à ce que des sanctuaires soient fournis pour garantir leur bien spirituel et protéger leur culte religieux, leurs coutumes et
traditions ». Il s’agit là bien des pratiquants du judaïsme car les juifs convertis
n’avaient évidemment plus de « coutumes et traditions » propres…
Dans les réponses d’évêques au cardinal Secrétaire d’État, la chose est d’ailleurs confirmée, puisqu’ils parlent des « juifs persécutés » et non de « juifs
convertis » ou « catholiques non-aryens ».
Dans une des lettres envoyées le 9 janvier, et rédigée en latin – pour en dissimuler le vrai sens à la censure allemande –, Pacelli écrit : « Ne vous engagez pas seulement à sauver le peuple juif, mais aussi les synagogues, les centres culturels et tout ce qui a
trait à leur foi : les rouleaux de la Torah, les bibliothèques, les centres culturels, etc. ». Il s’agit donc bien là, encore une fois, des adeptes du judaïsme et non de juifs convertis.”
Naturellement, je ne me fais aucune illusion: cette découverte, pas davantage
que les faits les plus clairement avérés, les plus solidement étayés, n’empêchera la caste médiatique prétendre que Pie XII “n’a rien fait” en faveur des Juifs…
Du moins, aurons-nous fait notre devoir de journalistes en signalant cette
lettre fondamentale, et de catholiques, en défendant la mémoire du Souverain Pontife contre les calomnies.