Le directeur de la salle de presse du Vatican, le R.P. Federico Lombardi, S.J., vient de déclarer à propos de la
lettre du cardinal Castrillon Hoyos à Mgr Pican, dont je parlais hier : « Ce document est une preuve supplémentaire de la justesse de regrouper sous l’autorité de la Congrégation pour la doctrine
de la foi les affaires d’abus sur mineurs de la part de membres du clergé, de manière à garantir la rigueur et la cohérence de leur traitement, ainsi que l’ont prévu les documents approuvés en
2001 par le Pape. »
Qu’il soit opportun d’apporter une réponse cohérente est une évidence. Mais il est probable que, si le P. Lombardi
se fend d’une déclaration sur ce sujet ultra-mineur dans la crise médiatique qui secoue actuellement l’Église, c’est surtout pour le plaisir de critiquer publiquement le cardinal Castrillon
Hoyos. On se souvient en effet que le jésuite avait peu apprécié que le cardinal Castrillon (selon toute vraisemblance, en parfait accord avec le Pape, dont on connaît le mode de gouvernement
avec quelques collaborateurs sûrs et très peu nombreux pour éviter les fuites) le mette devant le fait accompli dans l’affaire de la levée des excommunications des évêques de la Fraternité
Sacerdotale Saint-Pie X. À cette époque déjà, il ne s’était pas gêné pour régler ses comptes en public…
Source : VIS