Dans Le Monde du 9 avril, nous lisons une déclaration signée de quelques catholiques “avancés” (ne représentant
qu’eux-mêmes, malgré l’audience que leur donnent les médias, cela va sans dire, mais mieux en le disant). Ces braves gens tiennent à rajouter leur petit crachat à destination de l’Eglise. Intitulée
“Face aux abus sexuels, la
désolation et le pardon du pape ne suffisent pas”, leur déclaration exige une énième repentance (est-il besoin de préciser que, s’ils condamnent – à juste titre – les crimes commis, ils
“oublient” de les lier à la dégradation effrayante des moeurs dans nos sociétés occidentales et notamment à la promotion de la promiscuité sexuelle, d’une part, et de l’homosexualité d’autre
part?).
Mais surtout leur déclaration voudrait renverser la structure divine voulue par le Christ pour son Eglise, en contestant le
prétendu “statut de mineur” dont seraient victimes les laïcs et en accusant la morale sexuelle de l’Eglise (qui serait – mais oui, vous avez bien lu!
“pornographique”)…
N’ayant pas plus de mandat que ces “intellectuels”, mais ne prétendant pas, quant à moi, “être l’Eglise” (quelle
présomption absurde!), je tiens à dire que, personnellement, si je condamne de toute mon âme ces crimes odieux, si je crois indispensable que toute la lumière soit faite sur la complaisance
institutionnelle qui les a parfois permis, je refuse que cela serve de prétexte à détruire l’oeuvre du Christ. Qu’on le veuille ou non, l’Eglise catholique, même si elle est constituée de
pécheurs (à commencer par nous-mêmes), c’est Jésus-Christ répandu et communiqué. Elle est sainte et immaculée, sous la boue… et même sous les crachats que lui réservent ses propres
enfants!