Eunice et Owen Jones, le couple Pentecôtiste qui s’est vu refuser un agrément légal comme parents d’accueil par la municipalité de Nottingham (Royaume-Uni) pour avoir affimé un point de vue chrétien traditionnel sur l’homosexualité (voir ici sur ce blog) a renoncé à faire appel de la décision. On leur a conseillé de laisser tomber en raison du peu de chances qu’ils avaient, selon leur avocat, de gagner leur affaire. Ils risquaient en outre de devoir payer les frais de procédure et de défense de la partie adverse.
Voilà donc une histoire riche d’enseignements pour les autres pays occidentaux où la mise en place de lois « anti-homophobes », « pour l’égalité », suit tranquillement son cours. Paul Diamond, avocat des Jones, les invite à considérer cette affaire comme une leçon : « Au Royaume-Uni, ces lois d’égalité se révèlent comme fonctionnant au service d’une politique très antichrétienne. Des gens risquent de perdre leur emploi pour avoir porté une croix. Des personnes qui émettent la moindre opinion favorable à la famille traditionnelle peuvent perdre leur emploi : on les taxera de “sexisme” et d’“homophobie ”. »
Pour l’avocat, ces lois qui avancent sous couvert du traitement équitable et raisonnable ont donné lieu à des décisions folles. « Nous avons eu, naguère, des droits humains et une liberté religieuse résultant de mille ans d’intégration dans la culture. Il est inconcevable que ces libertés millénaires aient pu être renversées en dix ans – mais elles l’ont été. Les gens commencent à avoir très peur, et ils ont raison. »
Paul Diamond, qui s’exprime dans les colonnes de la Catholic News Agency, souligne que cela n’a pas grand-chose à voir avec le droit, et beaucoup avec des choix politiques avec un jeu de « droits » qui prend la préséance sur un autre, camouflé derrière la « tolérance » et la « diversité ».
Ainsi les Johns sont-ils « tombés » pour avoir n’avoir pas respecté la directive imposant aux parents d’accueil potentiels (et dans leur cas, expérimentés) de « valoriser la diversité », ce qui ne veut pas grand chose mais peut servir à tout.
Ils ne se sont en effet doutés de rien quand on leur a posé une question surprenante sur l’accueil qu’il réserveraient à un enfant homosexuel, sachant qu’ils proposaient de recevoir des enfants de cinq ou six ans pour des séjours de courte durée.
L’un d’eux avait répondu : « Eh bien, nous essayerions avec beaucoup de douceur de le retourner, mais nous l’aimerions toujours. »
Telle est la phrase qui a justifié le rejet de la demande de ces sexagénaires qui ont déjà su donner un foyer aimant à une quinzaine d’enfants à un moment de leur vie où ceux-ci en avaient grandement besoin.
Quelle logique ! vous plaignez cette famille qui ne peut plus accueillir d'enfants (alors qu'elle le faisait depuis 20 ans) parce qu'elle pensait différemment, mais vous vous réjouissez qu'un prêtre argentin soit révoqué et viré du foyer où il vivait (depuis 27 ans) parce qu'il… pensait différemment !
En effet, fino!
Chez Mme Smits, les seules souffrances inadmissibles sont celles de gens qui pensent comme elle. Les autres peuvent mourir!
J'ai encore le souvenir de la fois où elle m'a répondu “qu'il était préférable pour une mère de mourir plutôt que de vivre en sachant que pour ça, elle avait dû tuer son enfant”!
Allez comprendre leur logique!
Maxou
@ Fino. D'abord, je ne me réjouis pas de ce que ce prêtre dont je n'ai pas à mettre en doute la bonne volonté soit privé de son lieu d'habitation Reste que dans toute entreprise, dans toute société, dans toute association, ne plus adhérer à ses principes et se refuser à cesser de présenter comme venant d'elle conduit assez logiquement à l'exclusion, et à mon avis plus vite. A fortiori dans l'Eglise qui a une doctrine claire et qui a un devoir d'enseigner cette doctrine : si l'on n'est plus d'accord, pourquoi vouloir à tout prix y rester et bénéficier de ses infrastructures ?
Pour ce qui est de la famille, le problème n'est pas qu'elle “pensait différemment” mais qu'elle restait attachée à une vision traditionnelle de l'homme et de la famille qui n'a été bouleversée que depuis quelques dizaines d'années, et qui est désormais rejetée par une petite minorité imposant ses vues de manière tyrannique.
Mais je doute que nous puissions discuter puisque vous partez – je pense – de l'idée que la vérité n'existe pas ou ne peut pas être connue.
@ Maxou. La souffrance est hélas notre lot commun d'humanité et il n'y en a pas de plus “admissibles” ou “inadmissibles” que d'autres.
Pour répondre à votre deuxième observation : je crois en tant mère que c'est une souffrance psychologique quasi impossible à porter que de savoir qu'on a la responsabilité de la mort de son propre enfant.
Quand le Christ affirme qu'il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis, on n'est certes pas dans la dureté inhumaine ! C'est une perfection qui exige justement une conscience aiguë des souffrances d'autrui. Je ne prétends pas en être davantage capable que vous, mais le Christ peut nous en donner la grâce.