J’ai déjà parlé de l’excellent blog Benoît et moi. Il a récemment traduit en français une
analyse du sociologue italien Massimo Introvigne à
propos des scandales pédomaniaques. J’y relève notamment ce paragraphe sur les liens entre ces monstrueuses affaires et les années 1960 (marquées à la fois par Vatican II et par mai 68):
“On peut aussi se
demander qui est venu en premier de la poule ou de l’œuf, à savoir si ce fut le soixante-huit dans la société qui a influencé celui dans l’Église, ou l’inverse.
Au début des années 1990, un théologien catholique pouvait, par exemple écrire que la “révolution culturelle” de 1968 “ne fut pas un phénomène de choc qui s’était abattu contre l’Eglise de
l’extérieur mais avait été préparé et déclenché par les ferments post-conciliaires du catholicisme”; le processus de formation du terrorisme italien du début des années 70, dont le lien avec 1968
est à son tour décisif “reste incompréhensible si l’on fait abstraction la crise et des ferments internes au catholicisme post-conciliaire”. Le théologien en question était le cardinal Joseph
Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dans son livre “Un tournant pour l’Europe“.”