Pour ajouter un utile éclairage à mon précédent article sur beauté et chrétienté, voici ce que le Pape a déclaré dans son discours aux artistes du 21 novembre dernier:
“Trop souvent la beauté qui est publicisée est illusoire et mensongère, superficielle et éblouissante jusqu’à l’étourdissement et, au lieu de faire sortir les hommes d’eux-mêmes et de les ouvrir à
des horizons de véritable liberté, en les attirant vers le haut, elle les emprisonne en eux-mêmes et les rend encore plus esclaves, privés d’espérance et de joie. Il s’agit d’une beauté séduisante
mais hypocrite, qui réveille le désir, la volonté de pouvoir, de possession, de domination sur l’autre et qui se transforme, bien vite, en son contraire, assumant les visages de l’obscénité, de la
transgression ou de la provocation pour elle-même. En revanche, la beauté authentique ouvre le coeur humain à la nostalgie, au désir profond de connaître, d’aimer, d’aller vers l’autre, vers ce qui
est au-delà de soi. Si nous laissons la beauté nous toucher profondément, nous blesser, nous ouvrir les yeux, alors nous redécouvrons la joie de la vision, de la capacité de saisir le sens profond
de notre existence, le Mystère dont nous faisons partie et auquel nous pouvons puiser la plénitude, le bonheur, la passion de l’engagement quotidien.”