Lorsque nous souhaitions bon vent à Mgr Léonard dans sa nouvelle mission de primat de l’Eglise belge, nous ne pensions pas qu’il aurait si vite à affronter des situations aussi révélatrices de la
décadence des moeurs… et de ses conséquences sur l’Eglise.
Le 13 février (sans doute en guise d’anticipation de la fête du saint prêtre Valentin, qui est devenue la fête commerciale des amoureux, ce qui est charmant, et de toutes les turpitudes, ce qui
l’est beaucoup moins…), un certain RP Germain Dufour a organisé à l’église Saint-Servais de Liège une mascarade sacrilège présentée comme le “premier mariage homosexuel à l’Eglise” (rien de
moins!).
Le RP Dufour ne s’est pas trompé: il a
visé précisément ce sacrement fondateur de la famille chrétienne, attaquée de toute part dans une Europe qui court vers l’abîme.
Ce P. Dufour est un familier des provocations et de la subversion. Capucin âgé de 65 ans, il a été prêtre ouvrier (balayeur de rues), conseiller communal Vert de la ville de Liège entre 1988 et 1991, puis sénateur sous la
même étiquette de 1991 à 1995, et enfin candidat communiste aux élections européennes… Est-il besoin de noter que les Verts ou les communistes ne se sont pas vraiment illustrés dans leur amour du
catholicisme, en Belgique ou ailleurs? Et est-il besoin de rappeler qu’il est formellement interdit aux clercs de s’engager dans la carrière politique?
Mais, le plus ahurissant, c’est que ce triste individu n’a, à ma connaissance, jamais eu droit à la moindre critique de ses supérieurs ou de son évêque.
S’agissant de son dernier sacrilège, le RP Dufour n’a réussi qu’à obtenir… la réserve “prudente” des autorités ecclésiastiques. Et il paraîtrait, aux dernières nouvelles, qu’il serait sous la
menace terrifiante d’une… “remarque”.
C’est en tout cas ce que déclare l’abbé Alphonse Borras, le vicaire général du diocèse de Liège, par ailleurs canoniste réputé (spécialiste de l’excommunication, ce qui est un
comble!): “Non, il n’y aura pas de sanction. En fait, le père Dufour dépend de son supérieur capucin, et aussi de l’évêque de Liège, bien entendu. Il y aura sans doute
une remarque, mais guère davantage.” (La
Meuse)
Nous sommes rassurés. Nous avons craint un instant que l’Eglise était revenue aux noires heures de l’Inquisition!
C’est vrai que tout ceci est bien banal et bien insignifiant: ce n’était que le sacrement de mariage que l’on méprisait! Il n’y a vraiment que de dangereux “intégristes” à pouvoir s’en offusquer ou
s’en inquiéter.
Je ne sais pas si Mgr Jousten ou les supérieurs de l’ordre franciscain en Belgique ont effectivement l’intention de laisser ainsi bafouer – et par un prêtre! – les sacrements et la famille. Mais
nous demandons instamment à Mgr Léonard de parler.
Monseigneur, nous vous en supplions, ne laissez pas croire que l’Eglise se moque des sacrements et de l’ordre voulu par Dieu dès les commencements du monde!