Voici quelques extraits du compte-rendu de la rencontre du Pape avec les évêques irlandais, dont nous parlions hier:
“Le 15 février au matin, après une brève introduction du Pape, chaque évêque a exposé ses observations et suggestions, parlant souvent des sentiments de douleur, de révolte et de scandale, de
trahison et même de haine manifestés par nombre des victimes, des sentiments qui se manifestent souvent aussi parmi les fidèles et le clergé. Les évêques irlandais ont évoqué l’assistance que
prêtent actuellement des milliers de volontaires laïques formés pour garantir la sécurité des enfants dans les activités ecclésiales. Ils ont reconnu que si des erreurs de jugement et des omissions
sont à la base de la crise, des mesures avaient été prises en faveur de la sécurité des mineurs. Et confirmé leur engagement au côté des autorités publiques, du nord comme du sud de l’Irlande,
ainsi que du National Board for Safeguarding Children in Catholic Church in Ireland, afin de garantir la meilleure pratique aux activités ecclésiales”.
“Le Pape a observé que ces abus sexuels sur des mineurs ne sont pas qu’un crime atroce mais aussi un péché grave qui offense Dieu et blesse la dignité de la personne créée à son image. Conscient de
ce que cette situation douloureuse ne se résoudra pas facilement, il a encouragé les évêques à faire front aux problèmes du passé avec détermination et à la crise actuelle avec courage et
honnêteté. Il a également dit son espoir de ce que cette rencontre aide à l’unité épiscopale, aide les évêques à parler d’une seule voix dans les décisions à prendre pour soigner les blessures.
Cela passe par un ravivement de la foi dans le Christ et dans la restauration de la crédibilité de l’Eglise, spirituelle et morale”.
“Le Saint-Père a évoqué aussi la crise générale de la foi qui frappe l’Eglise et qui, avec le manque de respect envers la personne, a contribué significativement au phénomène des abus sexuels sur
les mineurs. Il a souligné la nécessité d’une réflexion théologique approfondie sur la problématique d’ensemble, affirmé aussi la nécessité d’une meilleure formation des candidats au sacerdoce ou à
la vie religieuse, pas uniquement académique et pastorale, mais aussi des prêtres et religieux en exercice”.
Source: VIS